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Eve Roger, édité par Rémi Duchemin
Alors que six régions sont d’ores et déjà en pré-épidémie de grippe, les autorités sanitaires préviennent que la reprise de l’école lundi devrait favoriser la propagation du virus. Ils appellent les personnes fragiles à se faire vacciner, d’autant que l’injection est particulièrement efficace cette année.

Après la gastro-entérite, voici la grippe. Chaque année, deux à six millions de personnes sont touchées en France, et le virus fait en moyenne 10.000 morts. Pour contrer la maladie, la Sécurité sociale a envoyé 13 millions de bons aux personnes à risque (plus de 65 ans, malades chroniques ou femmes enceintes) pour qu'elles se fassent vacciner. Six régions sont déjà en pré-épidémie : Ile-de-France, PACA, Centre-Val de Loire, Bretagne, Bourgogne et Occitanie. Mais selon les experts, l'épidémie devrait commencer cette semaine ou la prochaine, à cause du retour des enfants dans les écoles.

Les classes d’école, nid à grippe

La salle de classe est en effet un véritable nid pour la grippe. Les enfants l'attrapent plus facilement que les adultes, car c'est souvent leur premier contact avec le virus. Et sur eux, il est à la fois plus virulent, plus contagieux aussi, en particulier pour leurs parents.

Alors on sait déjà que trois souches sur quatre du virus circulent aujourd'hui en France, ce qui implique que toutes les classes d'âge peuvent être touchées. On sait aussi que l'efficacité du vaccin cette année pourrait être supérieure aux années précédentes car sa composition parait plus adaptée à l'épidémie qui s'annonce. Raison de plus pour se faire vacciner.

"Il faut 15 jours pour que le vaccin commence à avoir un effet"

"Il faut aller très vite, là", prévient Bruno Lina, responsable du centre national de référence pour la grippe à Lyon. "Au bout du compte, il faut quand même 15 jours, voire trois semaines, pour que le vaccin commence à avoir un effet protecteur. Parmi les quelque cas graves de grippe qu’on a observés, les quatre cinquièmes ont été observés chez des gens qui auraient dû être vaccinés. Donc c’est maintenant qu’il faut le faire", insiste-t-il.

Et c'est vrai, la grande nouveauté cette année, c'est que tous les pharmaciens peuvent le faire. 75% d'entre eux se sont lancés. Et selon les chiffres de l'USPO, le syndicat des pharmaciens d'officine, ils avaient déjà vacciné 500.000 personnes mi-décembre, contre 1,5 million pour les médecins.