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Cannabis thérapeutique : "On espère que cela viendra enrichir les traitements déjà existants"

Europe1 .fr - Mis à jour le . 2 min
Cannabis thérapeutique : "On espère que cela viendra enrichir les traitements déjà existants"
© JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

Olivier Véran, député LREM et neurologue, s'est félicité samedi sur Europe 1 de la validation, par l'Assemblée nationale, de l'expérimentation du cannabis thérapeutique.

Vendredi, l'Assemblée nationale a autorisé l'expérimentation du cannabis thérapeutique en France pour une durée de deux ans. Ce dont le député LREM Olivier Véran, également neurologue, se félicite et pour cause : c'est lui qui est à l'origine de cette proposition. "C'est une victoire pour les malades parce que ce sera un apport supplémentaire dans les traitements des personnes qui ont parfois des douleurs absolument atroces et que rien ne vient soulager", a justifié l'élu de la majorité samedi, sur Europe 1.

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Prescrit pour des douleurs neuropathiques

Olivier Véran cite notamment les patients qui souffrent de douleurs neuropathiques : "névralgies faciales, douleurs liées au cancer, à la radio, la chimiothérapie, ou encore les crampes musculaires chez des malades qui ont des maladies neurologiques comme la sclérose en plaque." Quelques types d'épilepsie peuvent aussi être concernés. Et le député de résumer : "On espère que l'usage médical du cannabis viendra enrichir les traitements déjà existant."

Aujourd'hui, le cannabis thérapeutique est autorisé dans de nombreux pays. Et existe également en France, de manière officieuse. "On a des retours de patients", confirme Olivier Véran, qui effectue toujours des consultations en tant que neurologue tous les lundis. "Certains ont commencé à me raconter qu'ils prenaient du cannabis pour soulager leur douleur avec parfois des effets spectaculaires. Cette pratique existe et n'est pas encadrée."

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Environ 3.000 malades pour participer à l'expérimentation

Très concrètement, il ne s'agira pas de permettre aux patients de fumer, mais plus probablement de "vaporiser" le cannabis, sous forme d'huile. Il pourra également être consommé en tisane. "Le protocole thérapeutique est géré par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)", rappelle Olivier Véran. "Il va falloir former les médecins. Ils vont suivre une formation spécifique et ensuite on va recruter des patients en fonction de critères fixés par l'ANSM."

Au total, quelque 3.000 malades devraient participer à l'expérimentation, que le député de la majorité souhaiterait voir commencer au premier trimestre 2020. Ces nouveaux traitements seront pris en charge à 100% par la Sécurité sociale. 

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Et après ? "Ou on se rend compte que cela ne marche pas, mais ce serait très étonnant", glisse Olivier Véran. "Je sais que cela va marcher." Si les résultats intermédiaires "montrent un effet positif de façon évidente", il sera possible d'accélérer la procédure, sans attendre les deux ans d'expérimentation. S'il devait être généralisé, l'usage thérapeutique du cannabis devrait concerner "quelques dizaines de milliers de malades".