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Maximilien Carlier et Zoé Pallier, édité par Manon Fossat , modifié à
Dans le cadre de la lutte contre la quatrième vague de coronavirus, les Français doivent désormais présenter leur pass sanitaire pour entrer dans certains établissements culturels et de loisirs regroupant plus de 50 personnes. Au musée du Louvre-Lens notamment, les visiteurs ont donc fait tomber le masque ce mercredi matin pour profiter enfin pleinement de leur visite. 
REPORTAGE

Depuis ce mercredi, les Français doivent présenter une preuve de vaccination ou un test Covid-19 négatif alors que le nombre des contaminations a bondi de 140% en une semaine dans le pays. Cinémas, musées ou encore établissements sportifs sont concernés. Au Louvre-Lens, dans le Pas-de-Calais, les visiteurs doivent donc désormais en être munis pour arpenter les galeries et les expositions. Avec une conséquence particulière, les masques ne sont plus sur les visages mais bel et bien dans les poches.

Pas de baisse de fréquentation, aucun refus jusqu'ici

Dans la galerie du temps, on voit de nouveau des sourires. Notamment ceux de Josy, Michel et Cédric. "Ça fait plaisir. On peut vraiment avoir une visite culturelle normale sans être gêné au niveau de la respiration. En fait, on peut pleinement vivre la visite", se réjouit l'un d'eux. "On peut se parler et on a une liberté totale. Ça vaut le coup d’être vacciné", surenchérit une autre. 

Pour autant, tout le monde ne tombe pas le masque. Environ trois-quarts des visiteurs le gardent. Mais c'est surtout une question d'habitude, comme l'explique Hervé. "Quand je travaille je l'ai toute la journée donc ça ne me coûte rien. A l'intérieur, je joue la sécurité", reconnaît-il. Côté sécurité justement, à l’entrée des portiques, la nouveauté c'est surtout la mise en place du contrôle des pass sanitaires.

Une organisation que redoutait un peu Gauthier Verbeke, en charge de la médiation au Louvre-Lens. "On se demandait comme allait réagir le public mais on se rend compte qu'il est tout de même au rendez-vous, donc ça nous fait très plaisir", assure ce dernier. Pour l'heure, pas de baisse enregistrée au niveau de la fréquentation : environ 150 visiteurs ont poussé les portes ce mercredi matin, et pour l’instant aucun refus. 

"Des demandes de suspension" dans les salles de sport

Dans les salles de sport au contraire, une légère baisse de la fréquentation s'est faite ressentir sur les tapis de course ce mercredi matin. "Il n'y a pas eu de demandes de résiliation, par contre on a beaucoup de demandes de suspension pour le mois d'août et jusqu'à la mi-septembre. Le temps que les adhérents arrivent à avoir leur pass sanitaire", affirme Daniel Halifax, directeur général du groupe Form Developpement.

Dans cette salle du 15e arrondissement de Paris, l'organisation n'est pas bien différente qu'au Louvre-Lens et les avis sont quasiment unanimes. Bouteille d'eau dans le sac et serviette autour du cou, les adhérents doivent eux aussi présenter leur pass sanitaire à l'entrée pour pouvoir s'entraîner. "Je me dis que j'ai bien fait de me faire vacciner il y a un mois et demi, d'autant que depuis hier je suis dans la zone d'efficacité complète", explique un sportif matinal, heureux de pouvoir faire sa séance de cardio. "Ça me rassure de devoir montrer ce pass. On peut faire notre sport en toute tranquillité, sans avoir à réfléchir à si l'on est en train d'inquiéter notre voisin", assure une autre. 

Mais certains ont tout de même eu de mauvaises surprises en arrivant : oubli de certificat ou pass non-valide, les adhérents ne sont pas tous au point. "Tu n'as pas encore reçu ta deuxième dose donc je ne peux pas te laisser entrer. Il faut que tu fasses un test PCR ou antigénique", explique justement à l'un d'eux le responsable de la salle. Dans cet établissement, la majorité des salariés est d'ailleurs déjà vaccinée. Quant aux autres, ils ont jusqu'au 30 août pour recevoir leur deuxième injection.