Perpignan Covid 1:30
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Benjamin Peter, édité par Manon Bernard , modifié à
Dans les Pyrénées-Orientales, l'épidémie de coronavirus reprend de plus belle. Le taux d'incident pour 100.000 habitants a dépassé le seuil d'alerte et de nouvelles mesures de restriction pourraient être prises. En attendant ces éventuelles décisions, les médecins locaux constatent l'augmentation des cas.
REPORTAGE

Le ministre de la Santé Olivier Véran s’est dit "préoccupé" par la situation dans les Pyrénées-Orientales, jeudi, en déplacement à Chambéry. Et pour cause : le taux d’incidence est monté à 210 cas de Covid-19 pour 100.000 habitants soit au-dessus du seuil d’alerte. Des mesures territorialisées comme le retour du masque obligatoire en extérieur ou encore un recours accru au télétravail peuvent donc être prises par les autorités locales.

"Tout le monde pensait que c'était terminé mais non !"

"Ça repart très nettement", constate Sylvain Pavageau, médecin à Perpignan. Dans son cabinet, il revoit des cas de Covid-19 et dans le centre de vaccination du centre-ville, qu'il coordonne, beaucoup de patients viennent par crainte d'une reprise épidémique. "On a des personnes qui hésitaient à se faire vacciner, mais qui n’hésitent plus depuis que les chiffres augmentent", assure-t-il.

Le docteur Patrick Josa voit également de nouveau cas de coronavirus à la maison médicale de la ville. "Jusqu'à présent, on en avait zéro. Hier sur 200 consultations, on a eu 25 suspicions et aussi des cas avérés de coronavirus", raconte-t-il. Le profil est souvent le même : les jeunes adultes et les adolescents. "Tout le monde pensait que c'était terminé mais non !", prévient Patrick Josa.

Sur les plages, centres de dépistage et de vaccination éphémères 

Et l’un des raisons à cette flambée des contaminations c’est bien sûr l’arrivée du fameux variant Delta, "beaucoup plus contagieux", affirme Sylvain Pavageau. Dans les territoires touristiques comme les Pyrénées-Orientales, il se répand donc bien plus vite. "Cette région vit du tourisme et donc d’un brassage de population important", précise ce médecin. Avant de poursuivre : "et puis, on constate quand même une diminution des gestes barrières importantes".

Pour le moment, il n’y a pas de répercussions sur les hospitalisations, pas de cas graves. Mais la préfecture et l'ARS ont organisé les dépistages sur la plage et déployé des centres de vaccination éphémère. D'autres pourraient ouvrir la semaine prochaine pour ralentir le rythme des contaminations.