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Yasmina Kattou / Crédits photo : Nicolas TUCAT / AFP
L'aide médicale d’État (AME) arrive au Sénat ce lundi dans le cadre de l’examen de la proposition de loi immigration. Avec ce projet de loi, le gouvernement souhaite la rendre moins accessible en la transformant en aide médicale d'urgence (AMU). 

L'aide médicale d'État (AME) est dans le viseur du projet de loi immigration. Selon les derniers chiffres de 2022, plus de 400.000 personnes en ont bénéficié pour un coût total de 1,2 milliard d'euros, soit 0,47 % des dépenses de la Sécurité sociale. Une aide qui n'est pas accessible à tous puisqu'elle est réservée aux personnes sans papiers, sous conditions de ressources. Quels sont les soins auxquels les étrangers ont le plus recours ?

L'obstétrique et la chirurgie, les services les plus sollicités

Selon un rapport de l'inspection générale des affaires sociales, les deux tiers des frais couvrent des soins réalisés à l'hôpital. Les services les plus sollicités sont l'obstétrique et la chirurgie. Concernant les médicaments consommés par les bénéficiaires de l'aide médicale d'État, ce sont majoritairement des antiviraux comme les traitements contre les maladies infectieuses. Par exemple, la tuberculose, l'hépatite C ou le VIH. Parmi les prescriptions, il y a aussi les médicaments pour lutter contre les dépendances et la toxicomanie.

Ces soins sont couverts à 100 %. En revanche, pour les bénéficiaires de l'AME, il y a des restrictions. Par exemple, pour les demandes moins urgentes comme une opération de la cataracte, un délai de carence de neuf mois est imposé aux malades. L'aide est valable pendant un an et est réservée à ceux qui n'ont pas de titre de séjour, qui résident en France depuis plus de trois mois et qui ne touchent pas plus de 810 euros par mois.