Grippe H1N1 : des gels pas si efficaces

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Selon une étude américaine, la désinfection des mains n’a pas d’incidence sur le taux d’infection.

Au plus fort de l’épidémie de grippe A-H1N1, la consigne était claire : afin de limiter l’infection, il convenait se laver les mains fréquemment ou de les désinfecter régulièrement à l’aide de gel hydroalcoolique. Seulement voilà, selon une étude américaine publiée dimanche, cette pratique ne fait pas de grande différence dans le taux d'infection et les maladies qui en découlent

 

 

"Un désinfectant des mains à base d'alcool n'a pas réduit de façon notable la fréquence de l'infection avec des rhinovirus --responsables notamment du rhume-- ou du virus de la grippe", écrivent les auteurs de l’étude, présentée au premier jour de la 50e conférence annuelle de l'ICAAC (Interscience conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy), principal congrès mondial sur les maladies infectieuses. L'ICAAC réunit quelque 12.000 spécialistes à Boston (Massachusetts, nord-est) du 12 au 15 septembre.

 

 

Transmission aérienne

 

 

Dans le groupe des participants à cette recherche qui se sont désinfectés les mains toutes les trois heures pendant dix semaines (du 25 août au 9 novembre 2009), il y a eu 42 infections sur cent sujets avec des rhinovirus, comparativement à 51 pour cent dans le groupe témoin. De façon similaire, 12 participants sur cent qui s'étaient aussi régulièrement désinfecté les mains ont été infectés avec le virus de la grippe pandémique, contre 15 chez ceux n'ayant pas recouru à un désinfectant.

 

 

"Les résultats de cette étude laissent penser que la désinfection des mains pourrait être moins importante que ce qu'on pensait pour la transmission des rhinovirus (...) et du virus de la grippe", poursuivent ces chercheurs. "La protection contre ces infections pourrait requérir une plus grande attention à la transmission aérienne de ces pathogènes", concluent-ils.