Fin de vie : Hollande veut un débat dès janvier

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avec AFP , modifié à
PROMESSE DE CAMPAGNE - François Hollande a annoncé vendredi qu'un débat sur la fin de vie serait organisé en janvier à l'Assemblée. 

François Hollande avait promis pendant la campagne présidentielle qu'il aménagerait la loi Leonetti de 2005. Il va tenir sa promesse. Le chef de l'Etat a annoncé vendredi qu'un débat sans vote serait organisé sur la fin de vie dès janvier à l'Assemblée à partir des propositions de parlementaires, dont la mesure centrale est l'instauration d'un droit à une "sédation profonde et continue".

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Quand les malades en feront la demande. Cette sédation jusqu'à la mort serait une possibilité offerte à certains malades incurables qui en feraient la demande, selon les propositions des députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) remises vendredi au chef de l'Etat. Le débat parlementaire, conduit "sur la base d'une déclaration du gouvernement", sera "organisé dès le mois de janvier" à l'Assemblée nationale, a spécifié François Hollande, précisant qu'il serait suivi de "la présentation d'une proposition" de loi.

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© Désormais, la "démarche" viendra du patient "à qui la souffrance doit être épargnée", a expliqué Hollande.

La "démarche" viendra du patient. Sans jamais prononcer les mots "euthanasie" ou "suicide assisté", le chef de l'Etat a par ailleurs annoncé qu'un "enseignement spécifique" serait proposé aux professions médicales dès la rentrée 2015. Rappelant que l'évolution de la législation sur la fin de vie figurait parmi ses engagements électoraux, François Hollande a souligné que la loi actuelle était "mal connue et mal appliquée" et laissait "en suspens la prise en charge de la volonté des patients". Désormais, la "démarche" viendra du patient "à qui la souffrance doit être épargnée", parlant d'une "grande avancée".

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La nouveauté : le "testament" médical. Les "directives anticipées" dans lesquelles chacun peut stipuler son refus d'un acharnement thérapeutique en cas de maladie grave seraient "contraignantes" pour les médecins selon ces propositions. Ces directives "s'imposeront désormais au médecin en charge du patient". Elles n'auront plus de limite de validité et seront modifiables à tout moment, selon ce projet de loi élaboré par les députés et Alain Claeys (PS).