Yannick Jadot est l'invité d'Europe 1. 2:04
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L'élue EELV Alice Coffin est la cible d'attaques depuis la parution de son ouvrage Le Génie Lesbien. Un manifeste féministe radical dans lequel elle indique avoir symboliquement éliminé les hommes de ses représentations culturelles pour rétablir un équilibre. Invité d'Europe 1, Yannick Jadot, eurodéputé, ne condamne pas ses propos, malgré un désaccord. 
INTERVIEW

Une radicalité qui a suscité de vives critiques. L'élue EELV à Paris, Alice Coffin, décrit dans son livre Le Génie Lesbien (publié aux éditions Grasset) son engagement féministe. Une petite phrase, extraite d'un des chapitres de l'ouvrage et largement caricaturée, a suscité la polémique sur les réseaux sociaux et chez les commentateurs politiques. L'ancienne journaliste indique qu'elle "ne lit plus de livres des hommes", ni regarde de films ou ni n'écoute de musique d'hommes afin "d'éliminer" symboliquement de son esprit ces derniers, dans un système culturel largement dominé par le masculin. Interrogé sur Europe 1, Yannick Jadot eurodéputé EELV, indique ne pas être d'accord avec ces propos tout en refusant de les condamner. 

"J'ai défendu Alice Coffin quand elle a attaqué toutes les complaisances, y compris de l'adjoint à la Culture de la mairie de Paris, vis-à-vis de Gabriel Matzneff, pédophile assumé et reconnu. Il y a dans ce combat pour le féminisme, beaucoup de colère contre les violences faites aux femmes, contre cette égalité des revenus qui ne vient pas", souligne l'eurodéputé. "Après il y a dans tous les combats des mots-obus. Je ne suis pas d'accord avec tout ce qui dit Alice Coffin."

Un combat "universel"

"Je me sens totalement légitime quand je contribue à combattre les violences faites aux femmes. Ce combat est universel",  rappelle Yannick Jadot. 

"Elle porte aujourd'hui un discours très dur sur les hommes mais ce que j'entends derrière ce sont les violences faites aux femmes qui se poursuivent. Il ne faut pas tomber dans une trappe qui serait 'qui se rassemble s'assemble'. Nous devons collectivement reconcilier, y compris les hommes et les femmes, autour du combat féministe comme du combat écologiste", assure l'eurodéputé. "Je ne suis pas d'accord mais je ne les condamne pas. On a un tel besoin de faire bouger ce pays."