Sur Europe 1, Yannick Jadot est revenu sur le soutient de Daniel-Cohn Bendit à la République en marche pour les Européennes. 1:59
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Clémence Olivier , modifié à
Au micro d'Audrey Crespo-Mara, vendredi sur Europe 1, Yannick Jadot, tête de liste d'EELV, a commenté le soutien de Daniel Cohn Bendit, fondateur d'Europe Écologie-Les Verts, à la République en marche.
INTERVIEW

Daniel Cohn-Bendit a eu des mots durs, lundi, pour critiquer la transformation d’Europe Écologie-Les Verts, parti qu’il a cofondé. Sur France Info, l'ancien député européen a comparé les Verts français à une secte. Il a également réaffirmé son soutien à La République en marche aux élections européennes. Vendredi matin, au micro d'Audrey Crespo-Mara, sur Europe 1, son "copain" Yannick Jadot, tête de liste EELV, est revenu sur ces critiques. "Daniel Cohn-Bendit "n'est pas un adversaire, il est devenu conseiller du prince, c'est son choix", assure-t-il.

"Moi, je poursuis l'oeuvre que lui-même avait contribué à installer au parlement européen : avoir un groupe vert qui conquiert toutes les avancées sur l'environnement, sur la santé, sur les libertés. Nous, on veut continuer à sortir l'Europe du statu quo libéral, à éviter que l'Europe devienne la terre de conquête de l’extrême droite. Et surtout, on veut recréer une espérance à l'échelle européenne autour de l'écologie", a-t-il poursuivi au micro d'Audrey Crespo-Mara.

 "C'est une équipe de combat qui veut redonner une espérance dans ce pays"

Et peu importe, estime Yannick Jadot, si certaines grandes figures d'EELV ont quitté le parti. C'est le cas notamment de Pascal Canfin et de Pascal Durand, qui ont rejoint la liste LREM. "Trois semaines avant d'intégrer la liste LREM, Pascal Canfin disait pique-pendre de la politique écolo d'Emmanuel Macron. Quant à Pascal Durand, il est 18ème sur la liste... Cela veut dire qu'il faut élire 17 libéraux pour le libre-échange, pour le glyphosate, pour le nucléaire, pour la chasse pour avoir Pascal Durand", pointe-t-il. 

"Regardez ma liste, elle est formidable ! J'ai Marie Toussaint, qui a fait la pétition 'l'affaire du siècle', j'ai Damien Carême, le maire de Grande-Synthe, qui a mis en place les transports publics gratuits, j'ai des paysans résistants incroyables, j'ai des chefs d'entreprises. Ils sont formidables. C'est une équipe de combat qui veut redonner une espérance dans ce pays", insiste-t-il. "Si l'on veut retrouver une espérance dans l'Europe, il va falloir que chacun se saisisse de ça et particulièrement la jeunesse". 

"J'ai eu le nez creux" de dire non à Ségolène Royal

Yannick Jadot s'est aussi félicité d'avoir opposé une fin de non recevoir à Ségolène Royal quand elle a proposé de devenir la numéro 2 de la liste EELV.

L'ancienne ministre de l'Environnement devrait annoncer lundi son soutien à la liste LREM. "J'ai eu le nez creux. Les personnes dont l'écologie s'arrête où commence leur ambition personnelle, moi ce n'est pas ma liste", a fustigé Yannick Jadot. "Vous croyez qu'on va réconcilier l'Europe avec les citoyens, les citoyens avec la politique avec de tels comportements ? Moi je ne fais pas un casting, je n'essaye pas de ramasser, d'additionner des popularités. Je veux additionner des combats, des convictions".