Xavier Bertrand 1:27
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Manon Fossat , modifié à
Dans les Hauts-de-France, le chef de l'Etat avait envoyé se présenter pas moins de cinq de ses ministres, dont la tête de liste, Laurent Pietraszewski, qui ne figurera même pas au second tour. Face à ce constat et à celui du recul du RN, le président sortant et candidat à sa succession, Xavier Bertrand, estime que les Français ne veulent plus du duel Macron-Le Pen en 2022.
INTERVIEW

Sévère recul du RN, LREM éliminé...Dans les Hauts-de-France, le président sortant, ex-LR, Xavier Bertrand, s'est assuré une confortable avance au premier tour des élections régionales, pour boucler sa reconduction. Celui qui s'était présenté comme le seul à pouvoir faire barrage au RN, les yeux rivés sur l'Elysée, a largement distancé son rival Sébastien Chenu, qui n'engrange que 24,38%, dans une région de 6 millions d'habitants, parmi les plus pauvres de France. Invité d'Europe Matin mercredi, il a estimé qu'après les résultats du scrutin de dimanche, les Français ne veulent plus du duel Macron-Le Pen pour la présidentielle 2022.

"Les Français ne veulent plus revivre ça"

"Ce duel, les Français n'en veulent pas. C'est la réponse claire de dimanche dernier, même à travers l'abstention d'une certaine façon. Parce que depuis 2017, ce duel ne nous a amené à rien du tout. Donc je crois profondément que tous les Français souhaitent autre chose l'an prochain. Ils ne veulent plus revivre ça", a-t-il estimé.

Le chef de l'Etat avait en effet envoyé pas moins de cinq de ses ministres dans la région des Hauts-de-France. Mais l'échec de la stratégie présidentielle est flagrante puisque même la tête de liste, Laurent Pietraszewski, ne figurera pas au second tour. 

"La droite républicaine peut gagner l'an prochain"

Pour Xavier Bertrand, le pays souhaite donc une autre voie. "J'ai la conviction que c'est la droite républicaine qui peut gagner l'an prochain, a-t-il poursuivi. Mais une droite populaire qui gagnera seule, c'est-à-dire sur ses valeurs et ses convictions. Sans aucune compromission". Concernant le cas Paca et Renaud Muselier, il a enfin estimé que celui-ci est le seul qui pourra assurer l'avenir et la fierté de la région, et ce malgré les candidats LREM sur sa liste. "Il n'y a même pas d'hésitation", a tranché le président sortant des Hauts-de-France.

Paca est la seule région où le RN (36,4%) a terminé en tête au premier tour, avec 4,47 points d'avance sur la liste de Renaud Muselier (31,9%). Le président LR sortant de Provence-Alpes-Côte d'Azur affrontera seul le RN au second tour des régionales après le retrait du candidat de gauche.