Marine Le Pen sur France 2 : "Je veux créer un fonds souverain que je confierai à des chefs d’entreprise"

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Invitée de France 2 lundi soir, la candidate du Front national est revenue sur son duel à distance avec Emmanuel Macron à propos de l'entreprise amiénoise.

Marine Le Pen n'en a pas terminé avec la séquence Whirlpool. Mercredi, l'entreprise amiénoise fut le théâtre d'une bataille d'images entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron . D'abord avec la visite surprise de la candidate FN avant le leader d'En Marche ! au milieu des salariés. Mais d'après l'eurodéputée frontiste, elle n'a pas "grillée la politesse" à son adversaire. "Monsieur Macron avait dit aux salariés qu'il n'irait pas les rencontrer (le candidat d'En Marche! a démenti cette affirmation ndlr). Il avait fait le choix d'aller à dix kilomètres rencontrer les responsables syndicaux", a-t-elle expliqué dimanche sur France 2.

Une version différente de celle d'une source syndicale interrogée par L'Express , jeudi : "L'un d'entre nous lui a dit que 280 salariés voulaient le voir. Il a dit 'ok'. C'est ensuite qu'on lui a fait passer les SMS annonçant la visite de Marine Le Pen. Il a eu l'air un peu étonné, mais il n'a pas semblé vouloir revoir ses plans." Impossible de dire, donc, qu'Emmanuel Macron a indiqué qu'il "n'avait pas l'intention de rencontrer" les salariés.

"Fonds vautour". "Je suis venue dire à Whirlpool : vous ne pouvez pas délocaliser vers un pays à bas coûts. Je suis prête à mettre [le site] sous protection de l’Etat de manière temporaire, le temps de retrouver un repreneur", a affirmé Marine Le Pen. Mais elle a annoncé vouloir aller "plus loin" : "Je veux créer un fonds souverain que je confierai à des chefs d’entreprise. (...) Il faut se réarmer face à cette mondialisation, je ne veux pas que la mondialisation soit sauvage et qu’elle s’appuie sur la concurrence déloyale." Au cœur de ses attaques : les "fonds vautour" qui seraient à l'origine de ces délocalisations.