Violences urbaines : des nuits désormais "à peu près normales" en Seine-Saint-Denis

"La nuit a été très calme", a confirmé une source policière.
"La nuit a été très calme", a confirmé une source policière. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a indiqué jeudi que les nuits étaient désormais "à peu près normales" en Seine-Saint-Denis, après l'embrasement des banlieues.

La Seine-Saint-Denis connaît désormais des nuits "à peu près normales" après la série de violences urbaines qui ont éclaté ces derniers jours dans le sillage de l'affaire Théo, a déclaré jeudi le ministre de l'Intérieur.

"La nuit a été très calme". "On se rapproche aujourd'hui des nuits qui sont à peu près normales", a déclaré le ministre en visite à la Direction territoriale de la sécurité de proximité (DTSP) à Bobigny. Il n'y a eu aucune interpellation dans le département du nord-est de la capitale dans la nuit de mercredi à jeudi, selon la préfecture de police de Paris (PP). "La nuit a été très calme", a confirmé une source policière, évoquant "seize véhicules incendiés, dont sept par propagation". Deux personnes ont été interpellées dans le Val-de-Marne et deux autres dans le Val-d'Oise, où une centaine de personnes s'étaient rassemblées à Argenteuil en début de soirée, selon une source préfectorale.

Une personne interpellée à Paris mercredi soir. La nuit précédente, douze personnes avaient été interpellées en France, dont six en Seine-Saint-Denis. Après la violente interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois de Théo, qui a débouché sur la mise en examen de quatre policiers dont un pour viol, les manifestations de soutien se sont multipliées en France. À Paris, une personne a été interpellée pour "outrage", en marge d'une manifestation organisée mercredi soir contre les violences policières, en lien avec l'affaire Théo, a-t-on appris auprès de la PP. Émaillé de heurts, le rassemblement d'environ 400 personnes a donné lieu à "quelques dégradations" dans l'est de la capitale, selon une source policière.

Mardi, l'entourage de Bruno Le Roux avait fait état de 245 personnes interpellées en France depuis le déclenchement des violences urbaines dans les banlieues.