Gérald Darmanin, en déplacement à Lyon ce samedi. 1:39
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Guillaume Dominguez, édité par Romain Rouillard , modifié à
Le ministre de l'Intérieur était en déplacement ce samedi à Lyon, dans le quartier de la Guillotière, là où des policiers avaient été violemment pris à partie il y a une dizaine de jours. Une visite boycottée par le maire de la ville, Grégoire Doucet, et au cours de laquelle le ministre a annoncé l'arrivée de renfort.

Gérald Darmanin en opération séduction à Lyon dans le quartier touché il y a une dizaine de jours par des violences à l'encontre de plusieurs policiers. Pointé du doigt par Grégory Doucet, l'édile de la ville, qui lui reproche de ne pas avoir tenu parole sur les effectifs de police nationale, annoncés sur place, le ministre de l'Intérieur a souhaité couper court à toute polémique. 

Au micro de France 3 Rhône-Alpes, l'ancien maire de Tourcoing a annoncé l'arrivée de renforts de police à Lyon : "Indépendamment des augmentations d'effectifs de la police nationale, ici - 100 policiers de plus par an - j'ai décidé de mettre une compagnie de CRS supplémentaires. Elles seront donc deux à Lyon et à la disposition de Monsieur le préfet et resteront ad vitam à Lyon. Et puis j'ai décidé aussi la réouverture d'un deuxième centre de rétention pour les étrangers". 

570 policiers opérationnels d'ici fin 2023

Ce sont donc 570 policiers qui seront en poste d'ici la fin de l'année prochaine. Parmi eux, 300 sont issus de la promesse faite par Gérald Darmanin l'an dernier d'ouvrir 100 postes de policiers nationaux à Lyon chaque année sur trois ans. Par ailleurs, 40 officiers seront affectés à la métropole lyonnaise dès lundi matin.

S'ajoutent à cela les effectifs de la nouvelle compagnie de CRS permanente qui comprend 70 hommes supplémentaires. Les 200 postes restants seront pourvus par les agents de la PAF, la police aux frontières dans le cadre de l'ouverture de ce second centre de rétention administrative.

Une manière pour le ministre de l'Intérieur d'éclipser la polémique dont il fait l'objet après son tweet de la semaine dernière et de répondre aux déclarations du maire de Lyon.