Nadine Morano 2:45
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Solène Leroux , modifié à
Pour la députée LR européenne Nadine Morano, transformer l'Union européenne en fédération est "très grave parce que ça met en cause les États dans leur souveraineté et dans ce qui peut porter atteinte à leurs intérêts vitaux". Elle était l'invitée du "Grand rendez-vous" Europe 1/CNews/"Les Échos" ce dimanche.

Vers une Europe fédéraliste ? Pour la députée LR européenne Nadine Morano, c'est "très clairement" le cas, et "c'est très grave parce que ça met en cause les États dans leur souveraineté et dans ce qui peut porter atteinte à leurs intérêts vitaux". L'ancienne ministre était l'invitée du Grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos ce dimanche. Elle a assuré au micro de Sonia Mabrouk que "ce n'est pas [s]on Europe".

"Je me battrai contre ça"

Nadine Morano était interrogée sur le fait qu'Emmanuel Macron, comme Ursula von der Leyen, souhaite réviser les traités européens et abandonner la règle de l'unanimité des votes pour "plus d'efficacité" selon les deux dirigeants. "On sait très bien qu'Emmanuel Macron est totalement fédéraliste et ce n'est pas ma vision de l'Europe", a opposé l'ancienne ministre. "Je trouve ça grave et je me battrai contre ça."

Selon elle, la réforme européenne du président réélu "a peu de chances d'aboutir parce que les pays n'en veulent pas", alors qu'une dizaine d’États membres, dont le Danemark, la Suède ou encore la Bulgarie, s'y opposent. Et d'ajouter qu'à chaque fois qu'"Emmanuel Macron fait des propositions sur les listes transnationales" à propos du "vote à la majorité qualifiée qui pourrait porter atteinte à la souveraineté des États et à leurs intérêts vitaux, ça fait un flop".

Une réforme pour une UE plus efficace ?

Une modification des traités ne permettrait pas à l'Europe de prendre des décisions plus rapidement ? "Il y a sans doute un mode de gouvernance qui devrait permettre d'accélérer certaines choses", concède l'eurodéputée, "mais lesquelles ?", s'interroge-t-elle.

Au Parlement européen, Nadine Morano travaille sur les questions d'immigration, et notamment sur la "refonte de la directive retour", qui vise à encadrer le retour dans leur pays d'origine toute personne en situation irrégulière sur le sol européen. Selon l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, "autant le texte de la Commission est plutôt bon au départ, autant il y a des amendements qui passent qui vont aller à l'encontre de ce qu'on voudrait".