Une plainte pour chantage à la sextape déposée contre le maire LR de Saint-Etienne

Une plainte pour chantage à la sextape déposée contre le maire LR de Saint-Etienne.
Une plainte pour chantage à la sextape déposée contre le maire LR de Saint-Etienne. © VÉRO MARTIN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP
Une plainte pour "chantage aggravé" a été déposée lundi contre le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau (LR) par son ex-premier adjoint Gilles Artigues (UDI), après des révélations de Médiapart sur une manipulation présumée à la sextape, a-t-on appris de sources concordantes.

Une plainte pour "chantage aggravé" a été déposée lundi contre le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau (LR) par son ex-premier adjoint Gilles Artigues (UDI), après des révélations de Médiapart sur une manipulation présumée à la sextape, a-t-on appris de sources concordantes.

Un rendez-vous filmé avec un escort

Cette plainte pour "chantage aggravé, guet-apens en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation de faits délictueux" fait suite à la publication vendredi par Médiapart d'une enquête affirmant qu'un adjoint au maire, Samy Kefi-Jérôme, avait organisé un rendez-vous filmé avec un escort gay pour piéger et museler M. Artigues.

Médiapart, qui a publié des images compromettantes tirées de la vidéo, s'appuie sur les révélations de Gilles Rossary-Lenglet, qui affirme avoir organisé fin 2014 avec son compagnon d'alors, Samy Kefi-Jérôme, la rencontre entre M. Artigues et un escort dans une chambre d'hôtel parisienne.

Selon lui, cette vidéo aurait ensuite permis à l'équipe municipale de Gaël Perdriau et à son directeur de cabinet Pierre Gauttieri de contrôler politiquement le père de famille et de le dissuader d'une éventuelle dissidence. Sa candidature au 2ème tour des municipales de 2008 avait divisé la droite et contribué à l'élection de Maurice Vincent (PS).

Le maire de Saint-Etienne conteste "toute notion de chantage"

Visé par cette plainte aux côtés de MM. Rossary-Lenglet et Kofi-Jérôme, Gaël Perdriau a déclaré samedi n'avoir "à ce stade aucun commentaire à faire sur une vidéo" qu'il affirme ne pas voir vue, et conteste "fermement toute notion de chantage contre Gilles Artigues".

M. Artigues, qui a démissionné en mai dernier de sa fonction de premier adjoint, a déclaré lundi sur son compte Facebook que ce chantage lui avait "pourri (l)a vie". "Cette vie qui est si belle et que j'ai plusieurs fois songé à quitter, tant j'étais désespéré", assure l'ancien député de la Loire (2002-2007) de 57 ans, qui avait brusquement interrompu au printemps sa campagne aux législatives en dépit de son investiture LR-UDI.