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avec AFP , modifié à
Robert Badinter, ancien ministre de la Justice et artisan de l'abolition de la peine de mort, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l'âge de 95 ans. D'Emmanuel Macron à Gabriel Attal en passant par Jean-Luc Mélenchon et Jean-Louis Debré, l'ensemble de la classe politique lui rend hommage.

Robert Badinter, l'ancien ministre de la Justice de François Mitterrand qui a porté l'abolition de la peine de mort en France, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on appris auprès de sa collaboratrice, Aude Napoli. L'ancien président du Conseil constitutionnel était âgé de 95 ans.

"Une figure du siècle" pour Emmanuel Macron

Le président Emmanuel Macron a salué vendredi en Robert Badinter, mort à 95 ans, "l'homme de l'abolition de la peine de mort" et "une figure du siècle, une conscience républicaine, l'esprit français".

"L'abolition de la peine de mort sera à jamais son legs pour la France", réagit Gabriel Attal

"Il aura consacré chaque seconde de sa vie à se battre pour ce qui était juste, à se battre pour les libertés fondamentales. L'abolition de la peine de mort sera à jamais son legs pour la France", a de son côté réagi le Premier ministre Gabriel Attal, également sur X.

"Un orateur qui faisait vivre ses mots comme des poésies", déclare Jean-Luc Mélenchon

Le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a salué vendredi la "force de conviction sans pareille" de Robert Badinter, un être "tout simplement lumineux", après le décès du père de l'abolition de la peine de mort.

"En siégeant à ses côtés au Sénat, j'ai tellement admiré Robert Badinter ! C'était un orateur qui faisait vivre ses mots comme des poésies. Il raisonnait en parlant et sa force de conviction était alors sans pareille. Peu importe les désaccords. Je n'ai jamais croisé un autre être de cette nature. Il était tout simplement lumineux", a réagi Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social X.

Laurent Fabius a salué "un juste entre les justes" tandis qu'Éric Dupond-Moretti l'a décrit comme un "garde des Sceaux visionnaire" qui "laisse un vide incommensurable". Au micro d'Europe 1, Jean-Louis Debré, ministre de l'Intérieur sous la présidence de Jacques Chirac, rend hommage, "en tant qu'ancien magistrat" à "l'avocat qui, dans des circonstances difficiles, a toujours défendu le droit à la liberté". L'ex-président de l'Assemblée nationale ajoute que Robert Badinter était aussi "une voix qui interpelle les uns et les autres sur la construction d'un monde de liberté". 

L'ancien président de la République, François Hollande, décrit, lui, "une grande figure de la République", dont les "combats" et les "convictions" "resteront dans l'Histoire". 

Enfin, Marine Le Pen a, elle aussi, réagit, saluant "un homme de convicton" et "une figure marquante du paysage intellectuel et juridique".