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Le député LREM, invité dimanche du Grand Rendez-vous, a pris la défense du ministre de l'Intérieur, sous le feu des critiques après l'attaque qui a endeuillé jeudi la Préfecture de police de Paris.
INTERVIEW

L’opposition réclame la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire suite à l’attaque au couteau qui a fait quatre morts au sein de la Préfecture de police de Paris jeudi. "Qu’il y ait une enquête parlementaire ne pose pas de difficulté, mais il ne faut pas qu’elle devienne un tribunal politique", a estimé dimanche au micro du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos, le député LREM Benjamin Griveaux, alors que certains parlementaires LR réclament aussi la démission du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.

Il est notamment reproché au locataire de la place Beauvau d’avoir, dans les heures suivant l’attaque, dressé le portrait d’un assaillant sans histoire, quand il apparaît aujourd’hui que cet homme, un agent administratif employé depuis 2003 et habilité "secret défense", présentait des signes tangibles de radicalisation.

"Quand on est aux responsabilités, on se doit de répondre à tout"

"Christophe Castaner a parlé avec les éléments dont il disposait à ce moment-là. Si on fait le procès permanent de la parole, vous n’aurez plus que le silence des politiques", objecte Benjamin Griveaux.

"Quand on est aux responsabilités on se doit de répondre à tout. C’est aussi cela la transparence", poursuit cet ancien porte-parole du gouvernement, pour justifier l’empressement du ministre à communiquer alors que l’enquête n’en était qu’à ses balbutiements.

"Mettre en place un tamis plus fin pour repérer les signaux précurseurs"

"Y a-t-il eu défaillance ? Manifestement, il y a un comportement qui n’a pas été détecté", reconnaît Benjamin Griveaux quant au profil de l’assaillant. "Est-ce que le zéro risque existe ? je crains que non."

"Il faut mettre en place un tamis plus fin pour repérer les signaux précurseurs, les signes avant-gardistes, pour faire en sorte que des personnels de la fonction publique, dans la police, dans l’armée, mais aussi à l’hôpital ou à l’école, puisse être identifiés le plus possible en amont", ajoute-t-il.