Tron, Balkany... ces investitures qui passent mal chez Les Républicains

Sarkozy Balkany
Nicolas Sarkozy, lui, soutient son ami Balkany. © JOEL SAGET / AFP
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Aurélie Herbemont avec G.S. , modifié à
Le parti Les Républicains a réinvesti quasiment tous ses députés sortants pour les élections législatives de 2017.

Le parti Les Républicains a réinvesti quasiment tous ses députés sortants pour les élections législatives de 2017. Et certaines de ces investitures ne passent pas, y compris en interne. Le parti a par exemple décidé de réinvestir Patrick Balkany dans sa circonscription des Hauts-de-Seine, et ce malgré ses quatre mises en examen pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, corruption passive et déclaration mensongère.

Des investitures menées "à la hussarde". Bruno Le Maire, candidat à la primaire de droite, a dégainé dès mercredi soir sur son compte Twitter : "Je désapprouve l'investiture de Patrick Balkany. Toujours la même vieille politique !" Un juppéiste confie trouver tout cela "absolument scandaleux".

Alain Juppé, pour sa part, a déclaré ne pas se sentir "engagé" par ces investitures. Des investitures menées "à la hussarde" selon le directeur de campagne du maire de Bordeaux. S'il gagne la primaire, Alain Juppé pourrait pousser pour désinvestir des candidats et en désigner d'autres. Et cela pourrait potentiellement concerner le député-maire de Levallois.

"Ce qui me choque plus, c'est pour Tron", confie un sarkozyste. Nicolas Sarkozy, lui, défend pour l'heure toutes les investitures, y compris celle de son ami Patrick Balkany. Mais cela n'empêche pas certains proches du président du parti d'être gênés. "Politiquement, c'est difficile à défendre", avoue l'un d'eux. Un autre le dit sans détour : "ça me choque". "Mais ce qui me choque encore plus, ajoute-t-il, c'est pour Tron". Car oui, selon les informations d'Europe 1, l'ancien ministre a lui aussi été choisi par son parti pour les législatives. Le même Georges Tron qui est renvoyé aux assises pour viols en réunion. La présomption d'innocence prime. Mais à droite, tout le monde n'est pas franchement à l'aise.