Tensions Paris-Alger : le gouvernement tente de montrer son unité face à la crise
Après le rejet de la liste de ressortissants algériens que la France souhaite expulser de son territoire par Alger, le gouvernement promet une réponse graduée. Devant les députés, le gouvernement veut montrer son unité.
Le bras de fer se poursuit entre Paris et Alger après le rejet de la liste de noms d’une soixantaine de ressortissants algériens jugés dangereux et que Bruno Retailleau souhaitait expulser. Le ministre de l’Intérieur a répliqué en annonçant une "riposte graduée".
Une annonce qui n'est pas passée inaperçue à l'Assemblée, où le gouvernement a tenté de montrer son unité sur le sujet face aux oppositions. Ainsi, la ligne de riposte graduée portée par Bruno Retailleau semble désormais assumée par l’ensemble du gouvernement. "Nous allons, avec une détermination très ferme, œuvrer sur ce dossier pour défendre les intérêts des Français qui sont notre seule boussole", assure le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, devant les députés.
Critiques de la droite
Mais pas de quoi calmer les critiques venues notamment de la droite. "Jusqu'à quand, Monsieur le Premier ministre, allez-vous accepter l'humiliation que fait subir chaque jour un peu plus l'État voyou algérien à notre pays ?", s'est interrogé Éric Ciotti.
Alors, dans sa réponse au patron de l'UDR, le Premier ministre pèse ses mots. Nous parlons de gouvernement à gouvernement. Et de gouvernement à gouvernement, je n'emploie pas le terme d'État voyou", rétorque-t-il. Et en rejetant l'idée d'une interruption totale de la délivrance de visa, François Bayrou explique par ailleurs qu'il ne veut pas faire porter à tous les Algériens la responsabilité de leur gouvernement.