Tensions et vidéos au procès Mélenchon, jugé pour la perquisition mouvementée à LFI

Jean-Luc Mélenchon, ici au milieu des caméras, est jugé pour rébellion et actes d'intimidation.
Jean-Luc Mélenchon, ici au milieu des caméras, est jugé pour rébellion et actes d'intimidation. © Clemence CURTY / AFP
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avec AFP
L'ouverture du procès de Jean-Luc Mélenchon, jugé pour la perquisition mouvementée au siège de La France insoumise, s'est déroulée dans une ambiance électrique.

Le procès sous tension de Jean-Luc Mélenchon et de cinq de ses proches a démarré jeudi à Bobigny avec la diffusion des vidéos de la perquisition mouvementée au siège de LFI en octobre, qui leur vaut des poursuites pour rébellion et actes d'intimidation.

Le procès, prévu sur deux jours, s'est ouvert peu après 9h30 dans un climat électrique, alimenté par les attaques répétées du leader Insoumis contre la justice. Au juge qui lui demandait s'il acceptait de comparaître, Jean-Luc Mélenchon a répondu : "Je crois pas que j'aie le choix, mais oui."

Fou rires dans une salle bondée

Après quelques couacs techniques, cette première matinée d'audience a donc été consacrée au visionnage des images tournées par la presse lors de la perquisition du 16 octobre 2018, à laquelle M. Mélenchon s'était opposé avec virulence affirmant notamment : "La République, c'est moi !"

 

Certaines séquences ont provoqué des rires dans une salle d'audience bondée. Quelques échanges tendus entre parties ont eu lieu au moment où des images défilaient sans le son. "Le procès politique des insoumis organisé par Belloubet tourne à la farce muette", a ironisé sur Twitter le patron des Insoumis pendant l'audience.

"Résistance", "Macron démission"

Après une suspension à 12h40, Jean-Luc Mélenchon et ses coprévenus - dont les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud - sont sortis du tribunal, accueillis par une forêt de caméras et micros ainsi que plusieurs dizaines de militants criant "Résistance", "Merci Jean Luc" ou encore "Macron démission". De nombreux élus LFI ont fait le déplacement, dont les députés Adrien Quatennens, François Ruffin et Danièle Obono. 

Le chef de file de LFI s'est frayé un chemin sans dire un mot, comme lors de son arrivée matinale au tribunal où il avait laissé à Alexis Corbière le soin de mener la charge. "Tout ça est hors norme, disproportionné", avait-il déclaré. "Nous ferons entendre des arguments (...) qui feront comprendre que depuis le début, cette affaire est politique". Le procès a toutefois failli être reporté après une demande de renvoi formulée à l'audience par le parquet, qui a fait bondir les prévenus.