L'ancien conseiller Sylvain Fort décrit Emmanuel Macron comme un bourreau de travail. 1:41
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Sylvain Fort a été conseiller d’Emmanuel Macron de mai 2017 à janvier 2019. Invité d’Europe 1 dimanche matin, il a décrit la capacité de travail du président, qui n’hésitait pas à organiser des réunions tard le soir voire en pleine nuit.
INTERVIEW

Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron est régulièrement dépeint comme un stakhanoviste, capable d’enchaîner les heures de travail et les réunions. Son ancien conseiller et ancienne "plume" Sylvain Fort (mai 2017-janvier 2019) l’a confirmé, dimanche matin au micro de Charles Villeneuve sur Europe 1. "Il m'est arrivé de faire des réunions avec Emmanuel Macron à 23h30, à minuit, à une heure du matin", a raconté l’ex-proche collaborateur du président.

Au travail de 6h30 à 1h30 du matin

Sylvain Fort a ainsi décrit une (très longue) journée de travail sous la présidence d’Emmanuel Macron. "Travailler avec Emmanuel Macron, surtout en proximité, c'est apprendre à se caler sur son rythme biologique, même si on n’a pas le même. C'est un rythme biologique qui, en gros, le mène à travailler jusqu'à 1h30, 2h du matin, puis à reprendre le collier vers 6h30-7h. Et donc, vous avez un temps de latence entre les deux qu'on peut appeler une forme de sommeil", raconte l’ancienne "plume" du président.

Et il l’assure : "c’était comme ça du premier jour où j'ai travaillé avec lui jusqu'au dernier jour. Ce n'est pas cyclique, c'est permanent." Même à l’Élysée, "les huissiers étaient stupéfaits".

"La consommation d’électricité de l’Élysée a beaucoup augmenté"

Sylvain Fort a comparé ce rythme avec ceux des prédécesseurs d’Emmanuel Macron, François Hollande et Nicolas Sarkozy. "Ils avaient au contraire un arc horaire. Non pas qu'ils ne travaillaient pas beaucoup, ce n’est pas ce que je suis en train de dire, mais en tout cas ils avaient un arc horaire très différent. En gros, ils avaient des soirées privées à eux. Ils faisaient ce qu'ils voulaient à partir de 20h-21h", cite comme exemple Sylvain Fort.

Et cette cadence a même eu des conséquences insolites. "Par exemple, la consommation d'électricité de l’Élysée a beaucoup augmenté sur cette période, parce que les bureaux restaient allumés. Les gens restaient au travail, les ordinateurs fonctionnaient et donc on était sur quelque chose d'un peu hors norme", conclut-il.