Sur son programme, François Fillon doit "faire de la pédagogie", selon Jean-François Lamour

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A.H. , modifié à
Face aux craintes des Français quant au programme de François Fillon, Jean-François Lamour, soutien du candidat, estime qu'il faut désormais "expliquer" ses objectifs.
INTERVIEW

Plusieurs volets du programme de François Fillon inquiètent les Français. Dans un sondage Odoxa paru le 23 décembre, 80% d'entre eux se sont dits opposés à la réforme de la sécurité sociale voulue par le candidat, 73% contre la suppression du tiers payant généralisé et 62% contre la suppression de 500.000 postes de fonctionnaires.

"Expliquer la cohérence du projet". Pour Jean-François Lamour, invité de la matinale d'Europe 1 jeudi et président de la commission nationale d'investiture de la campagne de François Fillon, rien ne sert de "détricoter ce qu'il a patiemment construit pendant cinq ans". "Je pense que les Français ne le comprendraient pas", assure-t-il. En revanche, selon le député LR de Paris, François Fillon "doit expliquer la cohérence de son projet, faire de la pédagogie. C'est indispensable", juge-t-il. "Nous avons quatre à cinq mois pour le faire (avant l'élection présidentielle, ndlr). Il va commencer dès début janvier", précise Jean-François Lamour. 

"La mesure, c'est la liberté". Un travail de pédagogie auquel s’emploie déjà l'ancien ministre. Sur la suppression des 500.000 postes de fonctionnaires, Jean-François Lamour indique que cela ne concernera "évidemment pas le domaine de la sécurité" mais probablement "la fonction publique territoriale et la fonction d'Etat", note-t-il, précisant toutefois que François Fillon fera ses annonces à la rentrée. "500.000 fonctionnaires non-remplacés, ça représente à peine 8% des fonctionnaires, c'est-à-dire 2% par an", appuie le député LR.

Quant à la suppression de la durée légale du travail, Jean-François Lamour temporise : "la mesure, c'est la liberté. Le cœur du dispositif de François Fillon, c’est redonner de la liberté aux Français et aux entreprises. Le temps de travail sera négocié au sein des entreprises. On n'ira évidemment pas travailler 48 heures", veut rassurer l'ancien ministre.