Superprofits : le plus grand bénéficiaire, «c'est l'État», selon le président du Medef

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C'est l'État qui a engrangé le plus de superprofits cette année, a affirmé lundi le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. (Illustration) © THOMAS COEX / AFP
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avec AFP , modifié à
"Qui est le plus grand super profiteur, si j'ose, qui fait les plus grands superprofits : c'est l'État", a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux. "Les recettes fiscales du premier semestre 2022 ont augmenté de 27 milliards d'euros,", a-t-il argumenté, expliquant que c'est "grâce aux superprofits des entreprises".

C'est l'État qui a engrangé le plus de superprofits cette année, a affirmé lundi le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, qui s'est dit opposé à ce que ces bénéfices soient taxés comme le réclame la gauche. "Qui est le plus grand super profiteur, si j'ose, qui fait les plus grands superprofits : c'est l'État", a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux sur France Inter. 

"Les recettes fiscales du premier semestre 2022 ont augmenté de 27 milliards d'euros,", a-t-il argumenté, expliquant que c'est "grâce aux superprofits des entreprises". "Donc c'est une bonne nouvelle pour ces entreprises, pour leurs salariés, mais aussi pour les Français, pour l'État", selon le président de la première organisation patronale française.

"N'augmentons pas les impôts"

La Première ministre Élisabeth Borne a indiqué samedi dans une interview au Parisien qu'elle ne fermait pas la porte à une taxation des superprofits, mais qu'elle préférait que chaque entreprise qui le peut "baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d'achat à ses salariés".

Interrogé sur le fait que la Grande-Bretagne a mis en place une taxe exceptionnelle et provisoire sur les profits des pétroliers, le président du Medef a répondu que "la Grande-Bretagne a un taux d'impôt qui est 10% inférieur au nôtre". "La force de la fiscalité française depuis sept ans maintenant, c'est d'être stable et d'avoir un signal clair d'attractivité", a mis en avant Geoffroy Roux de Bézieux, qui doit tenir un discours en début d'après-midi devant la REF (université d'été du Medef). "On a une situation économique qui est moins mauvaise qu'ailleurs, n'augmentons pas les impôts", a-t-il encore plaidé.