Revivez "la matinale spéciale présidentielle" avec Marine Le Pen

Marine Le Pen est l'invitée d'Europe 1 lundi matin. Capture d'écran Europe 1
Marine Le Pen est l'invitée d'Europe 1 lundi matin. © Eric Frotier de Bagneux – Capa Pictures – Europe 1
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La candidate du Front National à la présidentielle, Marine Le Pen, était l’invitée spéciale d’Europe 1 lundi matin.

Après François FillonJean-Luc Mélenchon ou encore Benoît Hamon, Marine Le Pen était d'être l'invitée lundi de la matinale spéciale présidentielle de 7h30 à 9 heures. Longtemps seule en tête des sondages au premier tour, Marine Le Pen a été rejointe par Emmanuel Macron au cours du mois de mars, au point d'être désormais deuxième, selon les dernières enquêtes d'opinion. Pour garder sa dynamique de campagne, la candidate frontiste continue d'opposer les "patriotes" qu'elle veut défendre face aux "mondialistes" représentés d'après elle par le leader d'En marche!.

Ce qu'il faut retenir : 

  • Marine Le Pen a annoncé qu'elle s'en irait si le référendum sur la sortie de l'Euro qu'elle compte porposer aux Français dans l'année suivante son éventuelle élection est rejeté. 
  • La présidente du FN assure qu'aucun financement de sa campagne ne viendra de la Russie ou d'une banque russe. Même si elle convient, faute, assure-t-elle, de prêt d'un établissement français, avoir sollicité des banques étrangères. 
  • La candidate à la présidentielle assure comprendre les exaspérations des Guyanais, et même les méthodes de jeunes parfois encagoulés.

#Envoyé Spécial. Marine Le Pen condamne avec fermeté le numéro d'Envoyé spécial sur son entourage diffusé récemment sur France 2. "Ce reportage d’Envoyé spécial est une méthode de voyou", s'emporte-t-elle. "L’ensemble des propos qui ont été tenus sont faux", insiste-t-elle, dénonçant "la méthode qui consiste à faire témoigner des témoins anonymes dont le témoignage est flouté, dans la voix est modifiée."

"J’appelle les gens qui regardent ce  type de reportage à la raison,  au recul.  Et à s’apercevoir que le service public, dirigée par Mme Ernotte, est au soutien de Macron depuis le début de sa candidature. Mme Hernotte a été nommée par M. Hollande, en vue de la campagne présidentielle. Elle fait donc le job pour lequel elle a été nommée", insiste-t-elle. 

#Référendum européen. Si Marine Le Pen est élue, elle proposera dans un délai de six mois un référendum sur le maintien dans la zone Euro. Avec un enjeu très clair. "Si c’est non, je partirai", assure-t-elle. "Les Français auront choisi un modèle de gouvernance imposé par l’Union européenne et 70% de mon projet ne pourrait pas être mis en œuvre. Et je leur laisserai la possibilité de se choisir un nouveau président."

#Transports. Marine Le Pen se prononce pour une sorte d'écotaxe, réservée aux seuls transporteurs étrangers. "Il est normal que les transporteurs étrangers payent une taxe pour le maintien de nos routes et l’aménagement de transports propres comme le transport fluvial."

#Evasion fiscale. "Le premier moyen de lutter contre l’évasion fiscale, c’est d’avoir des frontières", insiste Marine Marine Le Pen. "Il y a des moyens de coopération avec d’autres pays européens. Aujourd’hui, l’optimisation fiscale, c’est d’abord celle des grands groupes, les grandes banques qui vont mettre leur argent dans des paradis fiscaux au détriment de leur propre pays." 

#Héritage chrétien. "Il est évident que la France a un héritage chrétien. C’est une réalité. Et cet héritage appartient à tous les Français, quelle que soit leur croyance", assure Marine Le Pen. "Il faut accepter l’intégralité de l’histoire de France. C’est l’héritage chrétien, romain, grec. C’est une structuration de notre pensée, de nos institutions. C’est refuser de faire le tri dans cette histoire. On ne trie pas, comme le font certains, comme M. Macron. C’est avoir des codes communs, se scandaliser pour les mêmes choses."

#Majorité. "J’écoute mes adversaires et je note qu’en réalité, leur seule ligne de conduite, c’est de lutter contre le FN. Pas contre le chômage, l’immigration, l’insécurité, la pauvreté des retraités, non, c’est lutter contre le Front national. C’est un peu pauvre comme projet. Ça signifie que tous ceux-là sont des candidats du système. Alors qu’ils ont tous été au pouvoir", accuse Marine Le Pen, qui ne ferme toutefois pas la porte aux ralliements. 


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"On peut admettre que l’on s’est trompé. J’ouvre cette majorité à tous ceux qui répondent à une triple exigence : être patriote, être de bonne foi, être compétent", explique-t-elle, envisageant même de ne pas confier à un membre du FN le poste de Premier ministre. "Je ne m’interdis rien", assure-t-elle.  

#Prières de rue. Sans surprise, Marine Le Pen condamne avec fermeté les prières de rue de musulmans de Clichy-La-Garenne privés de lieux de culte. "Je trouve ça profondément scandaleux. C’est une violation de la loi et une provocation. On peut réclamer des choses, mais quand on ne les obtient pas, on n’organise pas des manifestations de ce type", condamne la présidente du FN. 

#Droit du sol. Marine Le Pen confirme qu'elle réformerait l'obtention de la nationalité française. "Je réfute et je supprimerai le caractère automatique de la nationalité grâce au droit du sol. Je veux qu’il devienne un critère parmi d’autres. La nationalité française doit s’hériter ou se mériter", édicte-t-elle. "Il y a un certain nombre [d'éléments] qui vous empêchent. Par exemple d’avoir un casier judiciaire", explique-t-elle, s'appuyant sur l'exemple des frères Kouachi, les terroristes de Charlie Hebdo.


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#Merkel. La candidate confirme qu'elle n'a pas l'intention de rencontrer Angela Merkel pendant sa campagne. "La politique menée par Angela Merkel a eu des conséquences très lourdes sur notre pays. Ça a été le cas sur cette politique d’austérité qu’elle a imposée en Europe. Et puis elle a fait des choix dramatiques en matière d’immigration. Elle a accueilli 1,5 million de migrants, elle en perdu 500.000 de vue", accuse Marine Le Pen. "Evidemment, si elle est réélue, c’est avec elle que je discuterai. Mais j’attendrai évidemment pour lancer des discussions de connaître le résultat des élections allemandes, mais aussi italiennes." 

#Prêt. Marine Le Pen assure que ni la Russie ni des banques russes ne participeront à sa campagne. "Non, non", assure-telle, en admettant toutefois que des banques étrangères ont été sollicitées. "Obligatoirement ! On m’empêche d’emprunter auprès des banques françaises, et on fait mine de me reprocher d’aller chercher des prêts auprès de banques étrangères", déplore-t-elle. "Le financement n’est pas bouclé. Les banques françaises ont refusé de me prêter. Elles ont prêté à l’intégralité des candidats à la présidentielle, sauf à moi."


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#Poutine. Marine Le Pen s'explique sur sa rencontre avec Vladimir Poutine, il y a quelques jours. "Je ne suis pas parti chercher des conseils, pas comme M. Macron et Fillon avec Mme Merkel. Je suis partie discuter de la situation du terrorisme et de la nécessité de la coopération des grandes nations pour mettre en œuvre la lutte contre le fondamentalisme économique. J’ai fait de même au Tchad", rappelle-t-elle. 


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La présidente du FN se défend d'avoir apporté là son soutien au président russe, après l'arrestation de centaines de manifestants à Moscou. "Quand je vais dans des pays, je n’adopte pas l’intégralité de leur politique interne. Je suis dans une démarche de diplomatie. je ne suis pas là pour distribuer les bons et les mauvais points, même si la France doit toujours convaincre d'avancer pour les droits de l'homme et les droits des femmes."

#Financement. Alors que Marine Le Pen promet beaucoup, elle assure qu'il n'y aura pas de banqueroute si elle est élue. "Mon projet est chiffré, à la différence de celui de M. Macron", attaque-t-elle. "Il y a en matière de santé des économies de gestion, la réforme territoriale et institutionnelle, la lutte contre l’évasion fiscale et la fraude fiscale, les taxes sur les produits détournés, la lutte contre la délinquance...", énumère-t-elle.


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#Patriotisme économique. Marine Le Pen développe l'un de ses thèmes phares, le patriotisme économique. "A partir du moment où on défend la production française, l’intérêt c’est que les voitures françaises soient moins chères que les voitures étrangères" illustre la présidente du FN. "Nous devons faire du patriotisme économique et ne pas être concurrencé de manière déloyale par des productions effectués sans avoir le même droit social, le même droit environnemental." 

#Europe. Alors qu'un récent sondage montre qu'une large majorité de Français est opposée à une sortie de l'Euro, Marine Le Pen persiste et signe. "Il n’y a pas de débat dans notre pays. Il y a une vision religieuse de l’euro. Il faut qu’on retrouve la raison et qu’on parle de l’euro", juge-t-elle. "Si je suis élue, j’engagerai une négociation avec l’Union européenne pour rendre au peuple français sa souveraineté. Je ferai sanctionner cette négociation par un référendum."


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#Immunité. Pour la présidente du FN, pas question de revenir sur l'immunité du président de la République, si elle est élue. "S’il n’y pas plus d’immunité pour le chef de l’Etat, ça peut être le gouvernement des juges. Un juge peut priver le chef de l’Etat des pouvoirs qui lui ont été conférés par le peuple", argumente-t-elle. "Si la présidente qui est élue par le peuple est victime d’un magistrat opposé politiquement, c’est beaucoup plus dangereux." 

#Justice. Marine Le Pen, interrogée sur les certitudes de François Fillon d'être placé sur écoute, "se moque", assure-t-elle, de savoir si elle est écoutée, même si elle dénonce ces méthodes. Elle préfère insister sur l’état de la justice en France. "Il y a des violations du secret de l’instruction quotidiennes sans que jamais le ministère ne réagisse. Et ceux qui commettent ces violations d’une impunité totale. Il n’y pas loin de penser qu’ils bénéficient d’une protection", accuse la candidate du FN. "J’ai confiance en la justice, mais pas dans l’intégralité des juges. Quand je tombe devant un juge du Syndicat de la magistrature, je n’ai pas forcément confiance", insiste-t-elle. 

#Guyane. La présidente du FN évoque la situation de grève générale en Guyane. "Je les comprends. Ce sont des citoyens qui se sont constituées parce qu’ils n’en peuvent plus de voir que l’Etat ne remplit pas sa mission en Guyane. Je ne défends pas cette méthode mais je la comprends. Il faut que l'Etat reprenne son rôle en Guyane. Et qu'il arrête les pompes aspirantes de l'immigration", lance-t-elle. 


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