Subventions menacées : Aurore Bergé se défend de toute instrumentalisation
Aurore Bergé s'est défendu de toute instrumentalisation. La ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes est revenu sur l'idée de couper les subventions aux associations féministes ayant eu des "propos ambigus" sur l'attaque du Hamas en Israël. "Je voulais surtout envoyer un message clair", a justifié la ministre.
La ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé , s'est défendu samedi de toute instrumentalisation après avoir évoqué l'idée de couper les subventions aux associations féministes ayant eu des "propos ambigus" sur l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre.
"On ne peut pas avoir l'indignation sélective"
Aurore Bergé a annoncé mi-février que le gouvernement passait "au crible" les déclarations liées à l'attaque sans précédent du 7 octobre de toutes les associations féministes, exprimant son refus de voir l'État soutenir financièrement "des associations qui ne sauraient pas caractériser ce qui s'est passé". Au final, l'examen par l'administration n'a "pas parmi celles qui sont financées par l'État" permis de découvrir des propos jugés ambigus chez les associations, a affirmé Aurore Bergé dans une interview au Parisien. "Je voulais le garantir. Et je voulais surtout envoyer un message clair", a justifié la ministre. Elle a ajouté avoir demandé "une évaluation, parce qu'il n'est pas possible de subventionner des associations qui auraient fait l'apologie des crimes terroristes du Hamas".
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Interrogée sur son "instrumentalisation", dénoncée par des associations, Aurore Bergé a rétorqué qu'"on ne peut pas avoir l'indignation sélective". "Chacun peut être en total désaccord avec le gouvernement, c'est même une liberté absolue et j'en suis aussi la garante. En revanche, soyons collectivement au rendez-vous quand des femmes sont visées parce qu'elles sont des femmes !", a-t-elle lancé. Par ailleurs, alors qu'un nouveau mouvement #MeToo secoue le cinéma français, Aurore Bergé a annoncé lancer "avec tous les ministères", Santé, Culture, Sports, Fonction publique et Egalité entre les femmes et les hommes, "une mission sur les violences sexistes et sexuelles".
Objectif ? "Comprendre les mécanismes à l'œuvre, pour changer les règles dans tous les lieux où une domination hiérarchique s'exerce, où une relation d'autorité existe. Partout, des contre-pouvoirs et des garde-fous doivent être mis en place", a-t-elle martelé. Cette mission, lancée officiellement dans "les prochains jours", se déroulera durant "trois mois", encadrée par "six experts", a précisé à l'AFP l'entourage de la ministre. Enfin, interrogée sur un décret pris récemment par Bruno Le Maire , annulant 7 millions d'euros de crédits prévus pour l'Égalité femmes hommes, Aurore Bergé a assuré que cela ne concernera "jamais la question des violences" (sexistes et sexuelles). "Je suis très claire là-dessus, c'est la grande cause des deux quinquennats du président de la République".