Ségolène Royal 4:07
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Solène Delinger , modifié à
Ségolène Royal était l'invitée d'Europe matin week-end ce samedi. Au micro de Louis de Raguenel, l'ancienne candidate PS a une nouvelle fois affirmé que Jean-Luc Mélenchon constituait le vote utile à gauche. Selon elle, le peuple de gauche ne peut pas se contenter d'un vote de barrage contre l'extrême droite. 
INTERVIEW

Ségolène Royal persiste et signe. L'ancienne candidate PS à la présidentielle estime que le vote utile à gauche est le vote Mélenchon. Invitée d'Europe matin week-end ce samedi, elle a défendu sa position en expliquant qu'un vote de barrage contre l'extrême droite ne suffirait pas au second tour de la présidentielle pour que la gauche puisse revenir à l'Elysée. 

Pas de débat sans vote utile

"C'est arithmétique. C'est lui qui est devant", s'est défendue Ségolène Royal ce matin au micro de Louis de Raguenel, après avoir suscité la colère et l'incompréhension dans les rangs du Parti socialiste. La candidate PS Anne Hidalgo s'est notamment dit choquée par cette prise position. "C’est forcément choquant quand quelqu’un de votre famille politique, dans un moment comme celui-ci, n’est pas en soutien"a-t-elle affirmé au micro de Radio J, jeudi matin. 

Pour Ségolène Royal, il est pourtant nécessaire de voter utile à gauche à cette élection présidentielle. "Il faut qu'il y ait un vrai débat au deuxième tour", a-t-elle expliqué ce matin sur Europe 1. "Et pas une nouvelle fois juste une mobilisation pour faire un vote de barrage contre l'extrême droite. A droite, le vote utile c'est Valérie Pécresse et à gauche, c'est Jean-Luc Mélenchon." 

Mélenchon a "beaucoup travaillé"

L'ancienne ministre de l'Environnement estime qu'il est "dans l'intérêt de tout le monde", y compris d'Emmanuel Macron, qu'il y ait ce débat politique. "Aujourd'hui, il se trouve que c'est Jean-Luc Mélenchon qui est devant. Pourquoi ? Sans doute parce qu'il a déjà l'expérience d'une campagne présidentielle. Je pense aussi qu'il a beaucoup travaillé. Je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit mais il faut trouver des convergences", souligne Ségolène Royal, qui s'appuie notamment sur l'exemple du Portugal où "il y a eu une mobilisation sur un vote efficace".