François fillon Penelope justice 1:15
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Gwladys Laffitte, édité par Gauthier Delomez , modifié à
François Fillon et son épouse Penelope se sont retrouvés à la barre de la Cour d'appel de Paris, lundi, pour la suite de l'affaire du "Penelopegate". Le couple a livré des éléments de leur ligne de défense, et l'avocat de l'ancien Premier ministre a estimé que celui-ci n'avait pas reçu "le même traitement judiciaire que tout autre justiciable".

Dans la fraîcheur d'un mois de novembre, François et Penelope Fillon se sont présentés devant la Cour d'appel de Paris pour la suite de l'affaire du "Penelopegate". L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy avait été condamné à deux ans de prison ferme pour "détournement de fonds publics" et "abus de biens sociaux" et sa femme à trois ans avec sursis. Lundi, les mots de Penelope puis de François Fillon ont laissé entrevoir leur ligne de défense. Europe 1 s'est rendue à la Cour d'appel de Paris.

"J'étais tétanisée", a confié Penelope Fillon

Face à la cour, l'épouse de l'ex-Premier ministre, robe à pois et châle bleu sur les épaules, a expliqué de sa voix faible qu'on lui connaît, avoir fait appel parce qu'elle s'est sentie "ridiculisée, humiliée" lors du premier procès. "J'étais tétanisée au point de ne pas pouvoir m’exprimer comme je l’aurais voulu", précise-t-elle à la barre. "J’avais l’impression qu’il y avait un préjugé sur moi dès le début, et cette fois-ci, j’aimerais vous convaincre de tout ce que j’ai fait durant ces années de travail."

François Fillon, son mari, "retraité" selon ses propres mots, conteste lui aussi le premier jugement, d’une voix plus grave et plus assurée. Mais avant d’entendre ses arguments au cours des débats, son avocat a torpillé l’enquête qu’il cherche à faire annuler. "Il y a quelque chose de pourri dans la procédure, François Fillon n’a pas reçu le même traitement judiciaire que tout autre justiciable", a estimé l'avocat. Il en veut pour preuve les déclarations après le premier procès de l’ex-cheffe du parquet national financiers disant avoir subi des pressions de la part de sa hiérarchie dans cette affaire.