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Gwladys Laffitte
L'ex-premier ministre est jugé en appel aux côtés de sa femme et de son ex-suppléant Marc Joulaud dans l'affaire qui avait miné sa campagne présidentielle en 2017. En première instance, François Fillon avait été condamné à cinq ans de prison dont deux fermes pour "détournement de fonds publics" et "abus de bien sociaux".

Ce lundi s'ouvre devant la cour d'appel de Paris le procès en appel de l'ex-premier ministre François Fillon dans l'affaire des emplois présumés fictifs de sa femme Pénélope, qui doit durer jusqu'à la fin du mois. L'affaire avait fait grand bruit lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2017 et avait contribué au faible score de François Fillon au premier tour. 

Deux ans de prison ferme en première instance

En juin 2020, François Fillon a été condamné à cinq ans de prison dont deux fermes pour "détournement de fonds publics" et "abus de bien sociaux". Sa femme Pénélope Fillon à été condamnée quant à elle à trois ans de prison avec sursis, tout comme Marc Joulaud, l’ex-suppléant de François Fillon à l’Assemblée Nationale. Une "sanction sévère" selon les propres mots du tribunal.

Pour le tribunal, François Fillon a contribué à éroder la confiance des citoyens envers les hommes politiques car au total, ce sont plus d'1,15 million d'euros qui ont été touchés par le couple, alors que "Pénélope Fillon n'a jamais effectué de réelle prestation de travail". En tout cas, rien qui n'aurait pu justifier la rémunération perçue.

Un système "sciemment élaboré"

Pour le tribunal, François Fillon avait "sciemment élaboré et mis en place ce système" pour détourner cet argent à son profit, sans jamais se remettre en question lors des débats. Alors, pour se défendre, l'ex-Premier ministre avait torpillé l'enquête menée à charge, selon lui, en pleine campagne présidentielle. Après le procès, la chef du parquet national financier avait avoué avoir subi des pressions de la part de sa hiérarchie, le parquet général, lequel aura la charge cette fois-ci de porter l'accusation pour ce nouveau procès. L'avocat de François Fillon avait déjà prévenu : très vite, il aura beaucoup d'explications à demander aux magistrats.