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A quelques heures d’une réunion de son parti, Les Républicains, sur la situation des régionales en Paca, où Renaud Muselier a accepté la présence de personnalités En marche sur sa liste, François-Xavier Bellamy s’est prononcé mardi sur Europe 1 pour le retrait de l’investiture du président sortant. L’eurodéputé a aussi refusé de choisir entre ce dernier et le RN Thierry Mariani.  
INTERVIEW

L’imbroglio se poursuit en région Paca. Dernier épisode en date : le président sortant, Renaud Muselier, étiqueté Les Républicains, a accepté la présence sur sa liste de personnalités En marche. Et pour plusieurs cadres de son parti, c’est inacceptable. Son sort sera tranché lors d’une réunion au siège du parti mardi. Pour François-Xavier Bellamy, la cause devrait déjà être entendue. "Bien sûr, je crois qu’il faut" lui retirer son investiture, a lancé mardi sur Europe 1 l’eurodéputé LR, qui a aussi refusé de trancher entre Renaud Muselier et le candidat RN Thierry Mariani. "Si j’étais électeur en Paca, je voterais blanc", a-t-il assumé.

"Monsieur Mariani est comptable de la situation dans laquelle la France se trouve aujourd'hui", a développé François-Xavier Bellamy. "Il a été au pouvoir pendant des années. Qu'est ce qu'il a fait ? Il a été député de droite pendant des années. Est ce qu'on l'a entendu ? Par ailleurs, je le vois tous les jours au Parlement européen sur des sujets qui touchent, par exemple, au combat que je mène aujourd'hui pour la justice à l'égard de l'Arménie. Monsieur Mariani ne me paraît pas être de ceux qui mènent les combats les plus justes. Donc je ne voterais par pour Monsieur Mariani."

"On condamne la démocratie française à ce désespoir perpétuel"

"Mais je ne voterais pas non plus pour Monsieur Muselier. Je serais totalement déprimé et je serai contraint de voter blanc parce que je ne serai pas représenté", a poursuivi l'eurodéputé. "Ce pourquoi j'ai milité pendant tous les jours qui se sont écoulés depuis l'annonce du Premier ministre disant qu'il allait soutenir Renaud Muselier, c'est pour que notre famille politique crée une liste dans cette région pour que nos idées soient représentées. Je regrette que ça n'ait pas été le cas et on arrive à cette situation tragique où, effectivement, nous ne sommes plus représentés."

François-Xavier Bellamy voit en fait dans la situation en Paca le piège d'une alternative de laquelle Les Républicains seraient exclus. "Ce qui se joue, c'est qu'on nous oblige à nous prononcer pour une option ou pour une autre, pour En marche ou pour le Rassemblement national. On condamne la démocratie française à ce désespoir perpétuel", a-t-il lancé. "Je ne veux pas être obligé de me dissoudre dans l'une ou l'autre de ces deux polarités qui sont au fond deux opportunistes. Mon travail comme responsable politique, c'est d'essayer de ne pas me laisser enfermer dans cette espèce de duel absurde."