Annonces sur les "séparatismes" : Damien Abad jugera "sur les actes"

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Ugo Pascolo , modifié à
Invité d'Europe Soir ce vendredi, le président du groupe LR à l'Assemblée nationale, Damien Abad, reste prudent face aux annonces d'Emmanuel Macron sur les "séparatismes". S'il loue certaines mesures, il attend de juger sur les actes.
INTERVIEW

Un bon point donné avec méfiance. Quelques heures après le discours très attendu d'Emmanuel Macron sur les "séparatismes", Damien Abad reconnait "deux mérites" à cette allocution : celui de "mettre les mots" et celui "de ne pas tomber dans les caricatures". Pour autant, le président du groupe LR à l'Assemblée nationale reste prudent au micro d'Europe Soir ce vendredi : "on a tellement été échaudé par des grands discours que nous jugerons sur les actes."

"Des outils nécessaires" qui doivent servir une "volonté politique"

Jugeant que ce discours est arrivé trois ans trop tard dans le quinquennat d'Emmanuel Macron, Damien Abad reconnaît tout de même que l'allocution contient de "bonnes mesures" et "des outils nécessaires" pour lutter contre les "séparatismes". Mais ce qu'il attend avant tout, c'est "de voir s'il y a vraiment une volonté politique derrière". Sur la mesure phare annoncée par le président, la stricte limitation de l'instruction scolaire à domicile, Damien Abad pointe par exemple "une application difficile" et certainement "beaucoup d'exceptions". 

Des "angles morts"

Par ailleurs, le président du groupe LR à l'Assemblée nationale évoque également des "angles morts", notamment "sur le service à la nation" : "Emmanuel Macron avait promis le SNU (Service national universel), mais il ne fonctionne pas, alors que ce serait un bon moyen de renforcer la cohésion de la nation." Damien Abad regrette également que le président ne se soit pas penché sur la question migratoire. "On a le sentiment d'une espèce d'omerta, c'est regrettable."

Avec les députés LR, l'élu prévoit déjà de déposer un certain nombre d'amendements "pour préciser les choses" sur ce projet de loi, qui doit être présenté en Conseil des ministres le 9 décembre prochain.