Ségolène Royal le répète : "On m’a proposé" d’entrer au gouvernement

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Ségolène Royal a réaffirmé qu'on lui "a proposé" d'entrer au gouvernement, mercredi sur Europe 1. L'ancienne ministre de l'Écologie a dit n'avoir aucun regret : "Ça n’avait de sens que s’il y avait eu une évolution politique plus profonde et une offensive beaucoup plus forte sur la question environnementale."
INTERVIEW

Ségolène Royal persiste et signe. L'ancienne ministre de l'Écologie avait assuré début juillet avoir été contactée pour entrer au gouvernement, une information rapidement démentie par l'Élysée. Mais Ségolène Royal a maintenu sa version, mercredi soir sur Europe 1. "On me l’a proposé en tout cas", a-t-elle assuré, avant d'expliquer pourquoi elle n'a aucun regret de ne pas être entrée au sein du gouvernement. 

"Ça n’avait de sens que s’il y avait eu une évolution politique plus profonde, c’est-à-dire une remise à nouveau des services publics, qui ont été drastiquement réduits au cours de ces dernières années. Et puis une offensive beaucoup plus forte sur la question environnementale pour laquelle il y a eu des reculs inqualifiables ces trois dernières années", a critiqué l'ancienne candidate à la présidentielle.

Ségolène Royal critique la politique gouvernementale sur l'écologie 

Ségolène Royal a ensuite vivement pointé du doigt la politique environnementale menée par le gouvernement, déplorant de nombreux "reculs" en la matière. "Ça supposerait déjà une remise à niveau de tout ce qui a reculé, comme les échéances sur la diminution du nucléaire ou des autorisations sur la déforestation qui ont été organisées", a-t-elle jugé.

"Il y a eu aussi l’affaiblissement des protections des établissements classés, c’est-à-dire les usines dangereuses, qui a été entérinée. Il y a également l’affaiblissement des sites naturels, ainsi qu’un recul sur l’application de l’accord de Paris sur le climat."

Elle préfère "la sobriété d'Angela Merkel" au "discours positif" d'Emmanuel Macron 

Ségolène Royal est également revenue sur le plan de relance de l'Union européenne, adopté mardi par les 27 pays pour relancer l'économie européenne face à la crise du coronavirus. L'ancienne ministre a salué cet accord mais a expliqué que "tout reste à faire" en matière d'écologie, taclant au passage Emmanuel Macron. "Comme le disait Angela Merkel : tout reste à faire. Il y a une sorte de contraste entre la déclaration d'Emmanuel Macron, qui a dit que c'est le moment le plus important de l'histoire de l'Europe depuis la création de l'euro, et la sobriété d'Angela Merkel. C'est bien de tenir un discours positif, mais je préfère celui d'Angela Merkel, qui dit qu'il faut transformer ces annonces en actions", a estimé Ségolène Royal. 

"Si on veut qu'il y ait une priorité environnementale pour des créations d'activités et d'emplois, tous les ministres et tous les territoires doivent se mobiliser. Pour la première fois, les énergies renouvelables constituent l'énergie la plus importante dans le production d'électricité en Europe. Il faut vraiment accélérer ce mouvement", a insisté l'ancienne ministre.