Sébastien Lecornu est favorable à l'autonomie de la Guadeloupe 5:18
  • Copié
Clément Perruche , modifié à
Alors que les Antilles connaissent un mouvement social sans précédent, Sébastien Lecornu était l'invité ce jeudi matin d'Europe 1. Le ministre des Outre-mer, qui avait évoqué le sujet de l'"autonomie" de la Guadeloupe a assumé vouloir dialoguer à propos d'une décentralisation poussée des Antilles.
INTERVIEW

Alors que les Antilles connaissent une crise sociale inédite, Sébastien Lecornu était l'invité ce jeudi d'Europe 1. Le ministre des Outre-mer avait évoqué la piste d'une autonomie accrue des Antilles et cela lui avait attiré les foudres de l'opposition, qui avait dénoncé une "dilution" de la nation. Il s'est défendu au micro d'Europe 1.

Lecornu balaye les accusations

"L'autonomie existe déjà dans la République", s'est défendu le ministre. "La Polynésie, la Nouvelle-Calédonie... ce sont des pays d'autonomie. L'autonomie, c'est la décentralisation poussée à l'extrême. En quoi ce serait un gros mot ?", a-t-il poursuivi.

Sébastien Lecornu a ensuite balayé les accusation venues de l'opposition et notamment des Républicains : "Quand je vois monsieur Bertrand commencer à parler de fraction de la nation et de coup de canif à la communauté nationale, c'est une insulte pour les Calédoniens et les Polynésiens parce qu'ils sont dans un statut d'autonomie. Ces mêmes candidats nous parlent de République des territoires, que l'Etat se mêle de trop de choses et quand c'est pour l'Outre-mer, cette décentralisation poussée à l'extrême, ce serait pour diluer, ce serait du cynisme."

Corse, Nouvelle-Calédonie : hors sujet ?

Le mot "autonomie" avait fait également réagir une partie des nationalistes corses qui s'étaient engouffrés dans la brèche. "La question du statut de la Corse ne date pas de ma déclaration", a balayé le ministre. "La Corse ne fait pas partie des Outre-mer."

Les déclarations du ministre des Outre-mer avaient également fait polémique alors que la Nouvelle Calédonie doit s'exprimer sur la question de son indépendance lors d'un référendum le 12 décembre. "L'Etat organise ce scrutin. Donc l'Etat se doit de rester neutre. Il y a un accord signé en 1998 qui prévoit trois référendums. Ce n'est pas Emmanuel Macron qui a imaginé cet accord mais c'est sous son quinquennat qu'il faut l'appliquer".