Sébastien Lecornu «a pris à revers les Français», estime Michaël Taverne
Invité d'Europe 1, le député RN du Nord Michaël Taverne est revenu sur la démission surprise de Sébastien Lecornu. Il a estimé que le Premier ministre démissionnaire "a pris à revers les Français" lors de la nomination de son très éphémère gouvernement. Le député a tenu à souligner l'absence de "rupture" pourtant promise.
Lors de l'émission Europe 1 Info ce lundi 6 octobre, Michaël Taverne était l'invité de Clélie Mathias. Le député Rassemblement national du Nord a réagi à l'annonce surprise de Sébastien Lecornu. Selon lui, le Premier ministre démissionnaire a "a pris à revers les Français".
"Je pense qu'il peut y avoir des erreurs au pluriel. Je pense que quand le Premier ministre a annoncé une rupture sur le fond, il a pris à revers les Français et notamment les oppositions. Quand on déclare qu'il y aura une rupture sur le fond et qu'on recycle les macronistes qui ont perdu et les macronistes de la première heure, c'est se moquer des Français", a-t-il dénoncé.
"Une façon de mépriser les élections"
Michaël Taverne a ensuite détaillé son point de vue : "C'est une façon de mépriser les élections qui ont eu lieu l'année dernière où les Français ont démontré par leur vote qu'ils veulent une rupture avec le macronisme. Et c'est ce que nous disons avec Marine Le Pen et Jordan Bardella depuis des années. Moi j'entends Bruno Retailleau qui aujourd'hui s'affiche en opposant à Emmanuel Macron. Je rappelle juste que Bruno Retailleau s'est dissous dans le macronisme. Bruno Retailleau a accepté d'être ministre de l'Intérieur, c'est-à-dire appliquer à la politique d'Emmanuel Macron".
"Quand on dépose une proposition de loi pour rétablir les peines planchers, c'est-à-dire pour que ce soit la case-prison, quand on agresse un policier, un gendarme, un pompier, les macronistes y sont opposés. Et Bruno Retailleau accepte cette décision, c'est totalement incompréhensible. Donc les LR aujourd'hui sont malheureusement pris dans leur propre piège, puisque quand on voit leur base électorale, elle se manifeste contre la politique d'Emmanuel Macron", a conclu Michaël Taverne.
