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Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, a demandé sur Europe 1 au gouvernement de fermer toutes les mosquées salafistes, une semaine après l'attaque de la préfecture de police de Paris. 
INTERVIEW

Une semaine après l'attaque de la préfecture de police de Paris, Sébastien Chenu veut "fermer les mosquées salafistes". "Il faut fermer les mosquées salafistes, sinon ça ne sert à rien de les classer comme telles. Le problème, c’est qu’à l’intérieur de ces mosquées naissent des réseaux fondamentalistes", a plaidé le porte-parole du Rassemblement national (RN), mercredi soir, sur Europe 1. "Il faut changer de politique. Les gens qui ont un rapport avec l’islam radical doivent être poursuivis. Il y a 100 mosquées radicalisées, il faut toutes les fermer. Il faut envoyer des signes de fermeté, montrer que nous sommes maîtres de notre destin, qu’on protège les Français. Combien de morts supplémentaires faudra-t-il pour éveiller les consciences de nos dirigeants ?", s’est interrogé le député. 

"L'autorité de l'État est durement mise à mal" 

Depuis l'attaque de la préfecture de police, commise par un agent administratif jeudi dernier, le gouvernement est vivement critiqué par l'opposition. Sébastien Chenu a ajouté une pièce dans la machine, estimant que "l'autorité de l'État est durement mise à mal". "On est dans un cas de figure qui montre qu’aujourd’hui, l’autorité de l’Etat est durement mise à mal. Il y a des trous dans la raquette, à la fois dans les systèmes de surveillance et de remontées d’informations, et aussi la capacité du ministre de l’Intérieur d’assumer ses responsabilités", a estimé le député RN. "Le gouvernement n’a rien fait depuis (mardi), il y a toujours une centaine de mosquées salafistes ouvertes en France. Ça doit déranger certaines structures, certaines banlieues de les fermer…", a-t-il poursuivi.  

"Un hommage à un assassin ? On marche sur la tête" 

Sébastien Chenu a également critiqué la lenteur de réaction du gouvernement, qui a interdit mercredi un rassemblement en soutien à l'auteur de la tuerie, prévu jeudi à Gonesse. "Il a fallu 24 heures à l’État pour interdire cette manifestation, alors que ça aurait dû être sa première réaction. Cet individu, monsieur Traoré (Hadama Traoré, un activiste politique à l'origine de ce rassemblement, ndlr), aurait dû être poursuivi. On devrait faire des exemples, montrer l’autorité de l’État, pour montrer à tous ces gens qu’adhérer à l’islam radical est susceptible de vous amener devant les tribunaux pour trahison de votre pays. Un hommage à un assassin ? On marche sur la tête dans ce pays", a tonné Sébastien Chenu.