Sarkozy, l'heure est à la reconquête

© JEFF PACHOUD / AFP
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Aurélie Herbemont et B.B
Le patron des Républicains va recevoir les nouveaux adhérents de son parti. Une nouvelle page s'ouvre devant lui.

Nicolas Sarkozy fait sa rentrée samedi matin. L'ancien président de la République reçoit rue de Vaugirard, au siège du parti, un millier de nouveaux adhérents LR, au début d'une année qui sera marquée par la primaire de la droite, chargée de désigner le candidat à la présidentielle. Et comme Alain Juppé, hyperactif en cette rentrée, fait toujours figure de favori dans les sondages, Nicolas Sarkozy se doit de reprendre la main.

"2016 sera le temps du rassemblement des sarkozystes". Le patron Les Républicains l'a dit : son défi est d'avoir "beaucoup d'autorité pour essayer de mettre tout le monde dans la même direction". Une mission impossible tant ses rivaux n'ont pas l'intention de se soumettre au chef. En réalité, Nicolas Sarkozy va surtout rouler pour lui. "2015 était l'année de légitimation, de rassemblement du parti. 2016 sera le temps du rassemblement des sarkozystes", confie un de ses proches. Décryptage d'un fidèle : "on ne dira plus tout le monde il est beau tout le monde il est gentil". Nicolas Sarkozy va donc avancer vers sa propre candidature à la primaire.

chatel

Mettre de côté la gestion courante du parti. Pour cela, Nicolas Sarkozy prendra un peu de distance avec le quotidien du parti. Les clés de la maison, il les laissera à Eric Woerth, nouveau secrétaire général, et à Luc Chatel, son conseiller politique, qui devrait obtenir un rôle plus opérationnel. Libéré de ses obligations partisanes, Nicolas Sarkozy en profitera pour arpenter le terrain, après le conseil national de mi-février.  "Il y aura moins de grands meetings, mais des déplacements parfois sans caméra à la rencontre des français" explique un conseiller.

"Il a son socle d'idolâtres". Une opération reconquête de l'opinion essentielle, car un de ses fidèles confie : "il y a des tas de gens qui ne l'aiment pas, mais ceux qui l'aiment l'adorent... il a son socle d'idolâtres"... ce socle ce sont ses 230 000 militants, reste maintenant à trouver les "nouveaux sarkozystes".