Marc Fesneau 3:41
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Ophélie Artaud , modifié à
La possible invitation des Soulèvements de la Terre pour un débat (finalement annulé) au Salon de l'Agriculture a fait polémique. Si l'exécutif assure que le groupe écologiste n'a pas été convié, le mouvement affirme l'inverse. Invité du Grand Rendez-vous, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, a voulu clarifier la situation.

Ont-ils été invités ? Il y a quelques jours, alors que l'Élysée envisageait d'organiser un grand débat au Salon de l'Agriculture, la possible invitation des Soulèvements de la Terre a fait grand bruit. Après avoir annoncé l'invitation, le palais présidentiel a rétropédalé, regrettant une "erreur", alors que le mouvement écologiste assure, dans un communiqué, que l'exécutif a tenté de les contacter.

Samedi, lors de sa visite au Salon de l'Agriculture, Emmanuel Macron a fait part de sa "colère" : "Je démens totalement cette information. Totalement. Je n'ai jamais songé initier une telle invitation. Et vous parlez au président de la République qui a assumé de faire passer en Conseil des ministres la dissolution des Soulèvements de la Terre." Le gouvernement avait décidé sa dissolution, avant que cela ne soit annulé par le Conseil d'État. Ce collectif écologiste est mis en cause dans des violences et dégradations, notamment sur le projet de méga-bassines à Sainte-Soline. 

"Un groupe qui n'est pas respectable dans la vie publique"

Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos, le ministre de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, a tenu à clarifier une nouvelle fois la situation. Et il l'assure : "Aucune invitation n'a été faite aux Soulèvements de la Terre". "Le président du salon et son organisation n'ont pas été mandatés pour inviter les soulèvements de la Terre, le Président de la République a redit ces choses-là hier [au Salon de l'Agriculture, ndlr]. Et enfin, c'est compliqué de donner crédit totalement à une association ou à une espèce de groupement dont la seule œuvre est de lancer du cocktail Molotov", fustige le ministre de l'Agriculture.

Pour Marc Fesneau, les "actions violentes" du mouvement en font "un groupe qui n'est pas respectable dans la vie publique. Je ne dialogue pas avec des gens qui disent 'soit tu es d'accord avec moi, soit je t'impose mon point de vue par la violence'. C'est impossible en démocratie, sinon c'est la tyrannie qui s'organise", conclut-il au micro du Grand Rendez-vous.