Franz-Olivier Giesbert était l'invité du Grand Rendez-vous. 2:14
  • Copié
, modifié à
Un an après sa réélection, le mécontentement des Français vis-à-vis de la politique d'Emmanuel Macron ne cesse d'augmenter, notamment avec le passage de la réforme des retraites. Invité du Grand Rendez-vous, l'éditorialiste Franz-Olivier Giesbert est revenu sur cette réforme, qu'il considère "ridicule" et "juste pour les marchés financiers".

Un an après sa réélection, Emmanuel Macron semble plus que jamais coupé des Français. Trois sur quatre se disent d'ailleurs "mécontents" du chef de l'État, selon un sondage de l'Ifop pour le Journal du Dimanche. Une impopularité intrinsèquement liée à la promulgation de la réforme des retraites. Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos, l'éditorialiste et écrivain Franz-Olivier Giesbert est revenu sur la réforme des retraites. Pour lui, "cette réforme est ridicule, elle ne va rien rapporter, au plus 10 milliards d'euros. C'est juste une réforme pour les marchés financiers", a-t-il souligné.

"Il ne pouvait pas rester comme ça, complètement absent"

Pour Franz-Olivier Giesbert, cette réforme a été faite "pour éviter une crise financière, parce que c'est ça qui pend au nez de la France quand on regarde les chiffres. La France, c'est pratiquement un quart de l'endettement de l'Union économique et monétaire de la zone euro. C'est énorme", assure l'éditorialiste. "On est dans une situation très compliquée."

Quant au mécontentement des Français et des syndicats, Franz-Olivier Giesbert considère que c'est "parce que la réforme n'est pas expliquée. D'abord, il [Emmanuel Macron, ndlr] était pour la retraite à points. Après, il change, c'est le 'en même temps'", fustige l'éditorialiste qui considère que le président pouvait "faire expliquer" la réforme par d'autres. "Bruno Le Maire et Gabriel Attal auraient très bien pu le faire par exemple, puis Emmanuel Macron serait arrivé derrière. Mais il ne pouvait pas rester comme ça, complètement absent", insiste Franz-Olivier Giesbert.

"Il a tout filé à Elisabeth Borne, qui n'est évidemment pas faite pour ça, c'est une bonne technicienne mais ce n'est pas une politique du tout. Et il faut des politiques dans des périodes difficiles comme connaît la France aujourd'hui", conclut Franz-Olivier Giesbert.