Retraites : Tondelier et Faure réitèrent à Borne leur demande de «retrait» de la réforme

Marine Tondelier
La secrétaire nationale du parti écologiste EELV Marine Tondelier a été reçue par Élisabeth Borne. © Christophe ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Reçue par Élisabeth Borne ce mardi, la secrétaire nationale du parti écologiste EELV Marine Tondelier a prévenu la Première ministre que "sans retrait" de sa réforme des retraites, "il n'y aurait pas de paix". "Je pense qu'on est dans une impasse et que tant qu'il n'y aura pas de retrait sur cette mesure des 64 ans, on ne passera pas à autre chose", a ajouté la leader écologiste.

La secrétaire nationale du parti écologiste EELV Marine Tondelier, reçue mardi par Élisabeth Borne, a prévenu la Première ministre que "sans retrait" de sa réforme des retraites, "il n'y aurait pas de paix". "On lui a dit qu'il n'y aurait pas de paix sans retrait. Et quand je dis ça, ce n'est pas une menace de ma part, ce sont les faits, c'est l'état d'esprit du pays", a déclaré Marine Tondelier à l'issue de son entretien, à la veille d'une rencontre d'Élisabeth Borne avec les syndicats. "Je pense qu'on est dans une impasse et que tant qu'il n'y aura pas de retrait sur cette mesure des 64 ans, on ne passera pas à autre chose", a ajouté la leader écologiste.

Tondelier affirme avoir alerté Borne sur des menaces

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, reçu à son tour par la Première ministre pour évoquer la "situation générale" du pays, a affirmé à son arrivée qu'il allait demander "le retrait" de la réforme. "Il y a aujourd'hui un blocage démocratique, donc nous sommes venus demander le retrait. Et s'il n'y a pas de retrait, il faut rendre la parole aux Français", a-t-il déclaré avant sa rencontre.

 

Par ailleurs, Marine Tondelier a affirmé avoir "beaucoup alerté" la cheffe du gouvernement "sur le fait qu'il y a une recrudescence (...) des menaces et des intimidations contre les écologistes, pas du fait de ce qu'ils font, mais aussi du fait de ce qu'on raconte sur eux à longueur de journée, y compris au plus haut niveau de l'État". Elle a fait allusion à de récents propos du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dénonçant le "terrorisme intellectuel de l'extrême gauche" et associant l'alliance de gauche Nupes à "l'ultra-gauche des années 70".

Darmanin "ne peut pas être pyromane et jeter de l'huile sur le feu"

Le ministre de l'Intérieur "ne peut pas être pyromane et jeter de l'huile sur le feu". "Ça va devoir s'arrêter parce qu'il va finir par y avoir un mort", a mis en garde la secrétaire nationale d'EELV. "On a besoin que les responsables politiques au plus haut niveau de l'État aient un discours d'apaisement et arrêtent de présenter comme terroristes tous ceux qui sont à leur gauche, c'est-à-dire dans le cas de Gérald Darmanin énormément de monde", a-t-elle insisté.

Sur la polémique ravivée du maintien de l'ordre après les affrontements entre gendarmes et opposants aux retenues d'eau (bassines) le 25 mars dans les Deux-Sèvres, elle a demandé à Élisabeth Borne "une convention, une concertation, où on puisse s'asseoir et parler de la doctrine du maintien de l'ordre français". EELV a dénoncé la dissolution du collectif écologiste Soulèvements de la Terre, qui a co-organisé la manifestation.