Retraites : pour Laurent Berger, le projet de loi qui arrive à l'Assemblée n'est "pas juste"

Laurent Berger s'exprime dans les colonnes du "JDD", dimanche (photo d'archives).
Laurent Berger s'exprime dans les colonnes du "JDD", dimanche (photo d'archives). © MARTIN BUREAU / AFP
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avec AFP
Alors que les députés vont commencer l'examen du texte en séance plénière, lundi, le secrétaire général de la CFDT estime dans le JDD que le projet "ne comporte pas d'éléments sur la pénibilité du travail". 

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger déclare dimanche attendre des députés qu'ils complètent le texte du projet de loi réformant les retraites, car "s'il ne comport(ait) pas d'éléments sur la pénibilité au travail", il "ne serait pas juste".

 

"Sécuriser davantage les transitions"

Les députés qui vont commencer lundi à l'examiner en séance plénière "ont compris, je crois, que le projet tel qu'il est aujourd'hui, s'il ne comporte pas d'éléments sur la pénibilité au travail, ne serait pas juste", affirme le leader syndical dans un entretien au Journal du dimanche. Au delà, observe-t-il, "il faut sécuriser davantage les transitions, dans la fonction publique notamment pour les agents de catégorie C, et aller plus loin sur le minimum de pension".

Un point "fondamental", poursuit-il, reste la question de la "réparation pour ceux occupant un métier pénible : ils doivent pouvoir partir plus tôt en retraite". Renouvelant sa demande de négociations par branche, Laurent Berger en appelle au Medef "qui ne veut pas en entendre parler" mais aussi au "gouvernement car, in fine, c'est lui qui décide".

"L'impréparation qu'on vit depuis des mois"

Le patronat a, selon lui, "d'abord dit qu'on ne pouvait pas mesurer (la pénibilité) individuellement. Puis que c'était compliqué collectivement. Et maintenant, il refuse de négocier dans les secteurs !" "Le Medef est d'accord pour faire de la prévention de la pénibilité et de la reconversion. Mais pas pour réparer les dégâts ! Cette attitude, si elle perdurait, mettrait par terre l'équilibre de la réforme", estime le responsable. A propos du gouvernement, il affirme s'inquiéter de "l'impréparation qu'on vit depuis des mois".