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Ariel Guez , modifié à
Invitée d'Europe 1 ce dimanche, la présidente du groupe socialiste à l'Assemblée nationale a annoncé qu'elle fera tout pour s'opposer à un éventuel passage en force du gouvernement lors de l'examen du texte de la réforme des retraites. Selon Valérie Rabault, utiliser le 49.3 "serait un désaveu" pour l'exécutif. 
INTERVIEW

La résistance s’organise. Alors que plus de 40.000 amendements ont été déposés à l’Assemblée nationale sur le texte de la réforme des retraites, dont l’étude publique commence demain, Valérie Rabault a affirmé au micro d’Europe 1 qu’elle soutiendrait la motion référendaire proposée par les communistes ce lundi. Même si elle reconnaît que cette motion a "peu de chances d'aboutir".

"Ce serait un désaveu vis-à-vis du gouvernement et du président de la République" 

Interrogée sur l'éventualité d'un 49.3, qui permettrait à l'exécutif de se passer des débats à l'Assemblée nationale, Valérie Rabault affirme qu'elle fera tout, avec ses collègues députés, pour s'y opposer. "Nous utiliserons toutes les dispositions pour interpeller le Conseil constitutionnel pour faire casser cette loi", a-t-elle annoncé.

"À chaque fois que le 49.3 a été activé, c'était sur des sujets vraiment très limités. Là, on parle de tous les Français", explique la présidente du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, qui considère que les 49.3 utilisés par le gouvernement Valls en 2015 et 2016 pour la "loi Macron" et la "loi Travail", "n'étaient pas de bonnes choses". 

"S'il y a un 49.3, ce serait un désaveu vis-à-vis du gouvernement et du président de la République. Ce serait du délire", a-t-elle lancé au micro d'Europe 1. Interrogé vendredi sur notre antenne, Laurent Pietraszewski, secrétaire d'État en charge de la réforme, avait exclu cette hypothèse.