Les manifestants sont plus motivés que jamais à montrer leur opposition à la réforme des retraites, quitte à avoir recours à la violence. 1:29
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Jacques Serais
Des gendarmes et policiers blessés, et des scènes de chaos dans plusieurs villes de France. La neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites aura été marquée par une montée de la violence. Pourtant, la vieille, Emmanuel Macron s'était exprimé dans le but d'apaiser le climat social. Mais deux jours après la prise de parole présidentielle, l’exécutif est comme désemparé.

L’interview d’Emmanuel Macron ce mercredi sur TF1 et France 2, était censée apaiser la colère après l'adoption par 49-3 de la réforme des retraites. Elle a eu l’effet inverse. "C’est le pire scénario qui soit", constate dépité un conseiller de l’exécutif. Car cette prise de parole, au lieu de fermer le chapitre retraite, semble avoir galvanisé les opposants à la réforme.

Au niveau national, plus d’un million de Français ont défilé dans les rues ce jeudi, lors de la neuvième journée de mobilisation. Quant au cortège parisien, selon les chiffres de la police, il a atteint un record depuis le début de la mobilisation, à savoir 119.000 manifestants.

"La violence, c’est le plus inquiétant"

Des chiffres et surtout des images qui donnent quelques sueurs froides dans la Macronie. "La violence dans notre pays… C’est aujourd’hui le facteur le plus inquiétant. Bien plus que l’équation politique insoluble du moment" analyse un proche du président.

Car si le chef de l’État y a fait référence lors de sa dernière intervention - l’assaut du capitole aux États-Unis, l’invasion des lieux de pouvoir au Brésil – c’est que la menace est prise très au sérieux dans son entourage.

"Et si la France était le prochain pays ?" s’interroge pessimiste ce conseiller. Seule solution à l’horizon aux yeux d’un poids lourd de la majorité : "la dissolution".