Jordan Bardella était l'invité d'Europe 1 ce lundi matin. 1:50
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Yanis Darras , modifié à
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella était l'invité ce lundi sur Europe 1. Au micro de Sonia Mabrouk, le député européen est revenu sur le passage en force de la réforme des retraites, et sur l'allocution d'Emmanuel Macron. Pour le leader du RN, "il fallait être fou pour faire cette réforme".

Une allocution pour tenter de reprendre contact avec les Français. Le président Emmanuel Macron prendra la parole ce lundi soir, à 20 heures, seulement deux jours après la promulgation au Journal Officiel, de la réforme des retraites. Des déclarations qui doivent notamment permettre au chef de l'État de fixer de nouveaux objectifs, et terminer cette séquence, marquée par de fortes contestations au cœur du Parlement, mais aussi dans la rue.

Invité ce lundi matin au micro d'Europe 1, le président du Rassemblement national Jordan Bardella, assure ne rien attendre de la déclaration du président de la République. "On ne peut pas gouverner éternellement contre le peuple français", poursuit-il. "Et Emmanuel Macron a été jusqu'à promulguer une réforme qui a mis le feu aux poudres et qui a énormément divisé le pays. Et je pense qu'il y aura un avant et un après" retraites, assure l'eurodéputé. 

"Un rapport toxique et malsain" avec les Français

Aux yeux du président du Rassemblement national, le chef de l'État ne pourra pas se cacher derrière "la décision du Conseil constitutionnel qui est une décision de forme et qui est une décision purement juridique, pour considérer que sa réforme est légitimée." 

Globalement, "il y a un très large refus dans le pays de cette réforme et avec le recul, il fallait être fou pour mettre en place cette réforme", juge Jordan Bardella. Et d'ajouter : "Je pense qu'il a un rapport un peu toxique et malsain avec les Français. Quand les Français vivent une inflation à deux chiffres, quand de plus en plus de Français n'arrivent plus à boucler les fins de mois et qu'on vient ajouter cette réforme", c'est irresponsable, conclut le président du RN.