Eric Ciotti se défend d'être responsable de l'usage du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites. 1:24
  • Copié
Alexandre Chauveau, édité par Loane Nader , modifié à
Alors que Les Républicains étaient pressentis comme les plus importants soutiens de la réforme des retraites, ils représentent aujourd'hui les piliers de la contestation du 49.3, déclenché par Elisabeth Borne. Une bonne partie de ses députés prévoit de rejoindre le mouvement en faveur de la motion de censure déposé par le groupe Liot.

Le groupe des Républicains n'est plus un allié de taille pour le gouvernement après le dernier épisode d'une longue série de 49.3 dégainés par la Première ministre. Cette fois-ci, son utilisation concerne la réforme des retraites, une décision qui ne convient pas à tous les députés du parti de droite. Plusieurs conseillers à l'Élysée reprochent à Olivier Marleix et Eric Ciotti d'avoir sciemment surévalué le nombre de voix en faveur du projet de loi, dans l'ultime tentative de masquer l'absence d'autorité sur leurs troupes.

Eric Ciotti rejette la responsabilité du 49.3

Mais le chef de file du parti refuse d'endosser, seul, la charge qu'entraine le recours au 49.3 : "La majorité non plus n'était pas unanime, donc il est assez facile de faire porter aux Républicains cette responsabilité." À droite, les divisions sont pourtant bien marquées. Eric Ciotti a par exemple annoncé ce jeudi qu'aucune motion de censure ne serait votée par Les Républicains, avant d'être démenti par plusieurs élus de son groupe dans la foulée. Ces derniers affirment ne rien s'interdire, comme Pierre-Henri Dumont, opposant de la première heure. 

"Nous aurions dû avoir un contre projet beaucoup plus fort à présenter et peut-être qu'il y a eu un défaut de discussion entre nous. On a peut-être été négocier un peu trop tôt. Donc, sur la méthode [de négociation], on a quelque chose à revoir.", regrette le député, qui entend tirer des leçons des dernières péripéties. Pierre-Henri Dumont appelle par ailleurs LR à se mettre d'accord en amont sur les prochains projets de loi, sous peine de voir naître de nouvelles divisions chez Les Républicains.