1:29
  • Copié
Alexandre Chauveau avec AFP , modifié à
François Bayrou, relaxé dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem, n'a pas exclu lundi, par "principe", un retour au gouvernement, tout en pointant un "très grand trouble dans l'Éducation nationale".

François Bayrou, relaxé dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem, n'a pas exclu lundi, par "principe", un retour au gouvernement, tout en pointant un "très grand trouble dans l’Éducation nationale". Interrogé au 20H de France 2 sur un éventuel retour au gouvernement, il a répondu : "Je n'écarte jamais rien. Le principe, pour moi, précisément parce que vous êtes engagés, c'est de ne jamais rien écarter".

Mais "on n'est pas dans la formation du gouvernement". "Le gouvernement n'est pas formé", a-t-il insisté, interrogé sur l'hypothèse d'une nomination à l'Éducation nationale en remplacement d'Amélie Oudéa-Castera, en difficulté depuis son arrivée rue de Grenelle.

"Un très grand trouble dans l'Éducation nationale", selon Bayrou

"Je suis entré au ministère de l'Éducation nationale (...) il y a trente-et-un ans. C'est une jolie histoire à raconter. C'est mieux qu'Alexandre Dumas. Alexandre Dumas avait écrit 'Vingt ans après', là vous m'invitez à écrire 'Trente ans'", a également déclaré François Bayrou, ministre de l'Éducation des gouvernements d'Édouard Balladur (1993-1995) et d'Alain Juppé (1995-1997).

"Je pense qu'il y a un très grand trouble dans l'Éducation nationale, pas depuis ce mois-ci, depuis des années". Et "c'est un secteur, vous savez à quel point j'y crois, à quel point je donnerais pour qu'on retrouve le moral, l'équilibre, l'envie d'enseigner sans trouble dans notre pays, et (pour) la réussite de l'enseignement", a encore dit le président du MoDem.

Une annonce dans les prochains jours

"C'est probablement le sujet le plus important, ou un des sujets les plus importants que nous ayons à régler", a-t-il insisté. Le maire de Pau, haut-commissaire au Plan, a été relaxé lundi par le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire des assistants parlementaires européens, "au bénéfice du doute".

Deux autres prévenus ont aussi été relaxés, tandis que les huit autres, parmi lesquels figuraient cinq ex-eurodéputés, ont été condamnés à des peines allant de 10 à 18 mois de prison avec sursis, des amendes de 10.000 à 50.000 euros et à deux ans d'inéligibilité avec sursis. L'UDF a été condamné à 150.000 euros d'amende dont 100.000 euros ferme et le MoDem à 350.000 euros dont 300.000 ferme.

Le président de la République Emmanuel Macron et le Premier ministre Gabriel Attal doivent annoncer dans les prochains jours la liste des ministres délégués et des secrétaires d'État qui doivent venir compléter le gouvernement.