Agnès Pannier-Runacher était l'invitée du Grand Rendez-vous, dimanche. 2:08
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Margaux Lannuzel , modifié à
Invitée du "Grand Rendez-vous", dimanche sur Europe 1, la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a pointé le rôle de l'héritage laissé, selon elle, par la droite et la gauche dans les retards accumulés par la France face au Covid-19. 
INTERVIEW

Pourquoi la société française Valneva, qui développe actuellement un vaccin contre le Covid-19, est-elle obligée de le produire outre-Manche ? Invitée du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1, la ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a écarté d'un revers de main les critiques consistant à pointer le manque de clairvoyance du gouvernement dans la gestion de la crise. "Il serait temps que nos oppositions balayent devant leur porte", a-t-elle exhorté. 

"Qui était ministre de la Santé entre 2005 et 2007 ?"

"Oui, Valneva va produire en Ecosse parce que ses sites de production en France ont été vendus en 2013", reconnaît volontiers la ministre déléguée. "C'est légitime d'aller produire dans une usine qui existe, vous n'allez pas construire une usine compte tenu des délais", a-t-elle ajouté, voyant dans cet exemple l'illustration d'un problème plus large. 

"Notre industrie pharmaceutique, qui était leader européenne il y a vingt ans, a glissé progressivement à la quatrième ou cinquième place et a divisé par deux ses capacités de production", selon Agnès Pannier-Runacher. Et la ministre d'interroger : "Qui a pris ces décisions, qui a fait que nous avons dû subir cette attrition progressive ? Qui était, par exemple, ministre de la Santé entre 2005 et 2007 ? Xavier Bertrand."

Au-delà du tacle au président des Hauts-de-France, désormais candidat à l'élection présidentielle, Agnès Pannier-Runacher appelle les oppositions à "assumer leur bilan", qu'elles soient "de droite et de gauche". Sans, toutefois, citer d'autre nom.