Emmanuel Macron tente de convaincre les députés de l'opposition pour obtenir des votes de confiance mercredi prochain à l'Assemblée Nationale. 1:45
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Louis de Raguenel, édité par Ophélie Artaud
À quelques jours du remaniement gouvernemental, Emmanuel Macron veut croire que son deuxième quinquennat n’est pas mort-né. Après le revers des législatives, le Président, ainsi que plusieurs ministres issus de la gauche, tentent de convaincre les députés de l'opposition avant le vote de confiance qui aura lieu mercredi à l'Assemblée Nationale.

La période de flottement semble avoir déjà trop duré. Alors que le remaniement devrait avoir lieu la semaine prochaine, beaucoup s'impatientent. "À cause de la présidentielle, on n’a pas d’orientations claires depuis février. C’est du jamais vu d’être à l’arrêt autant de temps !", déplore un ministre important. Après plus de quatre mois de faux plat, ponctués par la présidentielle puis les élections législatives, Emmanuel Macron veut croire que son deuxième quinquennat n’est pas mort-né.

Convaincre les députés "Macron compatible"

Alors ce week-end, le Président, Élisabeth Borne ou encore Gérald Darmanin, Bruno Le Maire ainsi que d’autres ministres issus de la gauche enchaînent les appels téléphoniques pour tenter de convaincre des députés des oppositions, réputés "Macron compatible".

L'objectif est de les inciter soit de voter la confiance, soit de s’abstenir mercredi prochain à l’Assemblée nationale. Le but est d'obtenir la confiance symbolique, à défaut d’être politique, de la nouvelle équipe gouvernementale, dont l’affiche doit être dévoilée en début de semaine.

Prochaine étape : la loi sur le pouvoir d'achat

La prochaine épreuve du feu pour le gouvernement sera le projet de loi sur le pouvoir d’achat pour savoir si un compromis existe sur ce texte. Car si c'est le cas, le compromis sera également possible sur d’autres. Mais chaque groupe à l’Assemblée nationale a des idées très arrêtées sur le sujet. Le Rassemblement national veut par exemple baisser la TVA de certains produits, alors que la gauche demande un Smic à 1500 euros. Deux propositions que rejette pour le moment le Président. 

Après avoir cherché à gagner du temps, repoussé les échéances, les dés sont presque jetés. Emmanuel Macron saura la semaine prochaine si sa stratégie a fonctionné.