Bussereau 1:45
  • Copié
Antoine Terrel , modifié à
Invité samedi d'Europe 1, Dominique Bussereau est revenu sur la nomination à Matignon de Jean Castex, et sur les critiques de plusieurs personnalités de droite, qui ont estimé que le choix du maire de Prades était un choix "technocratique. "Le traiter de technocrate, c'est un peu ridicule", l'a-t-il défendu. 
INTERVIEW

Après Édouard Philippe, Emmanuel Macron a de nouveau nommé un homme de droite à Matignon, en choisissant Jean Castex. Pourtant, cette nomination n'a pour l'instant pas convaincu du côté de LR, dont le patron Christian Jacob a fustigé un virage "technocratique" plus que politique, et averti que l'ex-"Monsieur déconfinement" du gouvernement n'appartenait "de fait" plus aux Républicains. Ces critiques sur le profil de l'ancien maire de Prades ont en tout cas agacé le président de l'Assemblée des départements de France Dominique Bussereau, lui aussi ex-membre de LR, invité samedi d'Europe 1. "Le traiter de technocrate, c'est un peu ridicule", a-t-il estimé.

"Ce sont des propos ridicules", martèle-t-il, trouvant dommage, "quand on est à droite" de critiquer sous cet angle "quelqu'un qui a été le directeur de cabinet de Xavier Bertrand ou le secrétaire général adjoint à la présidence de la République de Nicolas Sarkozy, quelqu'un qui est maire depuis de nombreuses années, qui est aussi conseiller départemental". 

Castex arrive "dans une situation particulièrement difficile"

S'il se montre séduit par le profil de Jean Castex, Dominique Bussereau note tout de même que ce dernier arrive "dans une situation particulièrement difficile, en succédant à un Premier ministre extrêmement populaire, et avec une situation économique et sociale qui se dégrade chaque jour".

Concernant la composition du nouveau gouvernement, que Jean Castex et Emmanuel Macron veulent former "au plus vite",  l'ancien ministre estime que le chef du gouvernement doit choisir des gens "raisonnables", en cette "période de tempête". "Il faut des capitaines dans chaque ministère qui sachent tenir la barre", conclut-il.