Pour Clémentine Autain, Manuel Valls est un homme "qui a perdu toute boussole". 1:37
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Claudia Bertram, édité par Yanis Darras
Invité d'Europe 1 jeudi soir, Manuel Valls a annoncé ne pas soutenir la liste d'union de la gauche en Ile-de-France, qui regroupe le PS, les Verts ... et la France Insoumise. Une alliance synonyme d'erreur pour l'ancien Premier ministre socialiste. De son côté, Clémentine Autain (LFI) souligne que cette déclaration n'est qu'une contradiction de plus de la part de Manuel Valls.

Invité jeudi matin sur Europe 1, l'ancien Premier ministre Manuel Valls refuse de soutenir la liste d'union de la gauche réalisée dans la région Ile-de-France, à l'occasion des élections régionales. En cause ? Le ralliement de Clémentine Autain, candidate de La France insoumise au premier tour de l'élection, avec Julien Bayou (EELV) et Audrey Pulvar (PS) pour présenter une liste commune face à Valérie Pécresse, actuelle présidente LR et candidate à sa réélection à la tête de l'Ile-de-France. 

"Cet homme a perdu toute boussole"

Les déclarations de l'ancien Premier ministre ne sont pas passées inaperçues du côté de La France insoumise . "Manuel Valls, ce n'est pas nouveau, est en croisade avec une grande partie de la gauche", contre le parti de Jean-Luc Mélenchon, regrette la députée LFI Clémentine Autain, au micro d'Europe 1.

Pour elle, Manuel Valls n'est plus à une contradiction près dans ses déclarations : "Manuel Valls n'a eu aucune pudeur pour aller manifester avec l'extrême droite en Espagne et aujourd'hui, il revient en France pour faire des leçons de lutte contre le Rassemblement national tout en appelant à voter pour Valérie Pécresse qui, elle même, marche dans les pas de l'extrême droite. Tout ça n'a absolument aucun autre sens que celui de voir à quel point cet homme a perdu toute boussole."

"Nous pouvons gagner la région"

Alors que Manuel Valls martèle régulièrement qu'il existe deux gauches "irréconciliables", la députée LFI de Seine-Saint-Denis estime qu'"en réalité, il y a la gauche et Manuel Valls. Et les deux sont irréconciliables." Pour cette dernière, l'appel de l'ancien Premier ministre socialiste à voter pour Valérie Pécresse au deuxième tour des élections régionales, est le reflet de la menace que représente cette union des listes de la gauche.

"En réalité, progressivement les uns et les autres se rendent compte que oui, nous pouvons gagner la région et enclencher un changement de cap assez profond et c'est ce qui effraie et motive sans doute toutes ses injures, ce manque de confrontation sur le fond", assure Clémentine Autain.