Le RN fonde de grands espoirs sur les élections régionales. 1:06
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Claudia Bertram, édité par
D'après de récents sondages, le Rassemblement national talonne les présidents sortants dans trois régions : les Hauts-de-France, en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Occitanie. De quoi susciter l'inquiétude dans les rangs de l'exécutif, à trois mois de ce scrutin crucial en vue de la présidentielle de 2022.

A trois mois des élections régionales, l'inquiétude gagne peu à peu l'exécutif. En cause : la progression du Rassemblement national dans les sondages. Le parti d'extrême droite talonne les présidents sortants dans trois régions : dans les Hauts-de-France (dirigés par Xavier Bertrand), en Provence-Alpes-Côte d'Azur (dirigé par le LR Renaud Muselier) et en Occitanie (dirigée par la PS Carole Delga). Trois régions que le RN espère bien remporter. 

Le RN veut en faire un test pour la présidentielle

Le Rassemblement national veut faire de ce scrutin un test pour la présidentielle. "On est dans une stratégie de victoire avec 2022 en vue", assure un cadre. Mais cette fois-ci, le RN n'investira pas pas de têtes d'affiche comme Marine Le Pen et Marion Maréchal, candidates en 2015. Le RN n'avait pas gagné une région, car la gauche s'était retirée dans les Hauts-de-France et en PACA pour faire barrage, se privant au passage d'élus dans les conseils régionaux pour six ans.

"Le front républicain ne se reproduira plus", avance un candidat FN. "Dans le cadre de triangulaires, tous les espoirs sont permis", veut-il croire. Reste un enjeu de taille pour le parti : celui de l'abstention, favorisée par l'épidémie de coronavirus. Un proche de Marine Le Pen l'admet : "La situation sanitaire sera déterminante pour la mobilisation de son électorat."