Le Garde des Sceaux sera candidat dans les Hauts-de-France. 0:49
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a confirmé qu'il serait candidat sous les couleurs de LREM dans les Hauts-de-France. Il ne sera en revanche pas tête de liste dans cette région cruciale où se présentent également Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle et président sortant et le RN Sébastien Chenu.

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a annoncé vendredi à la Voix du Nord sa candidature sur la liste LREM pour les régionales dans les Hauts-de-France, mais sans en prendre la tête, comme il en avait été pressenti. "Je serai au premier rang dans le Pas-de-Calais sur la liste de Laurent Pietraszewsksi (...) parce que je ne veux pas que cette terre file entre les mains du RN", affirme le Garde des Sceaux, alors que la liste LREM est à la traîne selon les sondages face au favori ex-LR Xavier Bertrand, talonné par le RN Sébastien Chenu.

Pas de démission prévue

"Mme le Pen refuse de débattre avec moi. Elle ne veut pas venir à moi, alors je viens à elle", insiste le ministre, "à la différence de M. Bertrand, je ne veux pas chasser sur les terres du Rassemblement national. Je veux chasser le Rassemblement national de cette terre".

Il s'en prend aussi à l'actuel patron de la Région sur ses ambitions présidentielles, l'accusant de prendre "les Hauts-de-France comme le brouillon de son ambition présidentielle". "Cette élection ne peut pas être un marchepied, c’est se moquer des électeurs ça", juge-t-il.

"Je suis pleinement ministre de la Justice et je serai pleinement engagé dans cette campagne (...) qu’on ne vienne pas me critiquer là-dessus a priori", professe ce natif de Maubeuge, ancien ténor du barreau de Lille, excluant de démissionner. Une source gouvernementale avait confirmé mercredi que des discussions étaient menées au sein de la majorité et du gouvernement pour l'entrée dans la bataille de ce poids-lourd du gouvernement, y compris pour mener la liste.

"Une provocation vis-à-vis du RN"

Cette arrivée, dans un département où Marine Le Pen sera elle candidate pour les départementales, témoigne que "LREM considère que demain, le RN peut présider la région", a réagi pour l'AFP M. Chenu. "C'est une provocation vis à vis du RN, c'est la personnalité la plus hostile au RN", ajoute-t-il.

"Nous sommes impatients de l’affronter (...) c’est un signe d’affolement de la part d'En Marche qui fait tout pour passer la barre des 10%", a pour sa part réagi dans l'entourage de Xavier Bertrand le député LR du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont. Une source gouvernementale avait confirmé mercredi que des discussions étaient menées au sein de la majorité et du gouvernement pour l'entrée dans la bataille de ce poids-lourd du gouvernement, y compris pour mener la liste.